Un sur deux

Lorsqu’un de ses quatre inspecteurs se fait tuer par le serial killer qu’ils traquent, l’inspecteur ne supporte pas cela. Il va vivre une dépression de deux ans, avant de reprendre la chasse. Mark arrive à ce moment-là dans son équipe. Parlant à la première personne du singulier, Mark retrace sa première journée. Et Dieu qu’elle va être longue.

Spécialisé dans les interrogatoires, Mark va intégrer la chasse au 50/50 killer, celui qui tue un individu, le moins amoureux, d’un couple. Cela dure depuis trop longtemps. Et justement, c’est aujourd’hui qu’il reprend ses affaires en main. Une course contre la montre s’engage avant qu’à l’aube il ne tue sa victime.

Premier roman de Steve Mosby, ce thriller marqua son entrée dans le cercle des auteurs de page-turners. Car c’est bien un roman qui se lit sans lassitude que nous avons là. Les personnages sont caractérisés en profondeur et leur part de noirceur remonte à la surface bien loin de la notion de bien et de mal.

C’est un jeu cruel sur l’amour que mène le tueur. On pourra parfois lui trouver de la sympathie s’il n’était si cruel. Plus de dix ans après sa parution, ce récit n’a pas pris une seule ride. Nombre d’œuvres d’aujourd’hui sont de cette trempe-là. Un sur deux était et reste novateur par sa thématique, son rythme et tous les retournements de situation qu’il contient. Une référence du thriller britannique.