Son appareil photo a l’étrange capacité de révéler le passé. Thomas Silane compte bien s’en servir pour découvrir la vérité sur la disparition de ses parents. A condition d’y prendre soin ! Le précieux artefact est la cible d’une pickpocket à la sortie de l’aéroport. Hélas, il ne s’agit pas d’un banal vol. La pickpocket en question n’est rien d’autre que la femme d’un riche homme d’affaire russe lié à la mafia. De nouveaux crimes se dévoilent, en même temps que de nouveaux adversaires…
L’idée à la base de la série ne devient, dans ce volume, que le prétexte à lancer une intrigue sans grand rapport avec celle-ci. Les objectifs personnels de Silane rentrent bien peu en compte dans les enjeux de ce premier tome. Son intérêt majeur pour cet appareil photo aux propriétés fantastiques semble même minoré : la facilité avec laquelle il se le fait voler n’est pas vraiment le témoignage du soin qu’il devrait lui apporter…
Heureusement, cette absence d’accroche est rattrapée par la plongée dans un univers lourd qui happe le lecteur – et son moral, étant donné la noirceur de l’ensemble. Le dessin réaliste du nouveau dessinateur de la série facilite largement l’immersion dans cet univers. Malgré l’absence de réels enjeux autour de l’appareil photo pourtant prétexte de la série, voilà donc un cycle qui démarre plutôt bien.