Dans l’Angleterre du XIXème siècle, Lydia Carlton est une jeune fille qui a pris la succession de sa mère en tant que docteur es féeries en Ecosse, ce qui l’isole un peu, la défiance s’étendant envers ces croyances d’un autre âge, sans compter ses réactions incompréhensibles pour ceux ne voyant pas comme elle les êtres du Petit Peuple. Alors qu’elle s’apprête à rejoindre son père, professeur-chercheur à Londres, pour les vacances, elle se laisse convaincre par un inconnu s’étant introduit dans sa cabine de bateau qu’elle s’est mise à la merci d’un équipage d’individus louches. S’échappant avec le mystérieux jeune homme, elle rencontre ses étranges serviteurs et se voit révélé l’objectif d’Edgar: il recherche une épée, symbole de la légitimité d’un titre, celui de descendant du Chevalier bleu, qui côtoyait les fées. D’où son besoin de l’aide de Lydia, afin de dénicher l’artefact. Mais la quête n’est bien entendu pas de tout repos car la pierre précieuse ornant l’objet est convoitée par un groupe d’hommes tout aussi déterminés qu’Edgar.

Il s’agit d’une adaptation manga d’une série de romans. Très rapidement l’héroïne est rendue sympathique, ce qui n’est pas forcément le cas d’Edgar qui montre tantôt de la prévenance, tantôt de la manipulation délibérée. L’autre groupe en présence reste plutôt en retrait. Les phénomènes surnaturels sont extrêmement limités, pour l’instant à la présence de quelques créatures sans impact, ainsi que celle de Nico, le chat de Lydia, doué de la parole pour qui sait l’entendre. Le rythme est un peu saccadé par l’alternance action-discours, cette entrée en matière n’est pas pour autant déplaisante, donnant envie de voir comment la relation entre les deux personnages principaux, commencée si bizarrement, va évoluer. Le graphisme de Ayuko est fin, centré sur les personnages, sans originalité mais servant de façon claire le récit.