Space Hulk était, dans le passé, un jeu de société édité par Games Workshop en 1989. Devenu Space Crusade en 1990, il recouvrit son appellation première en 2009. Reprenant à son compte une partie de l’univers cinématographique de Alien, et surtout celui du second opus justement nommé Aliens au pluriel, cette série met en scène des Marines de l’espace confrontés à de vilaines bébêtes avides de sang frais, les Genestealers, peuplant un vaste navire, baptisé Space Hulk, errant dans l’espace. Si les humains arrivent munis d’armes lourdes capables de détruire des centaines d’adversaires, la résistance et la férocité des créatures font souvent pencher la balance. Un univers «bourrin», mais pas seulement. Ce qui explique sans doute la longévité de ce jeu qui revient sur le devant de la scène.
En effet, le nouveau jeu de cartes de Edge Entertainment se déroule dans l’univers de Warhammer 40.000 et, plus précisément dans celui de Space Hulk. Les Space Marines sont de retour pour casser du Genestealer, à moins que cela ne soit le contraire!
Première constatation en prenant en main Death Angel, il est possible d’y jouer tout seul. En fait, dans le jeu de cartes, personne ne dirige la horde de Genestealers en dehors des règles. Certes, les parties s’avèrent bien plus agréables de deux à six participants, mais il est parfois agréable de pouvoir boucler une «petite partie» même en cas de solitude (ou en attendant l’arrivée de ses amis). Seconde constatation, il s’agit d’un jeu de coopération permettant de gagner ou de perdre ensemble. Il est donc aisé d’y voir se développer des actions suicidaires héroïques où un joueur se sacrifie pour que le groupe atteigne son but. Un élément clé!
Chaque joueur contrôle de deux à six Space Marines en fonction du nombre de participant. Aussi, embarquons sur le vaisseau aux couloirs sombres et tortueux à souhait où chaque recoin dissimule des montagnes de griffes et de crocs. Les Spaces Marines se placent en formation, se lancent dans l’exploration du Space Hulk, et… action! Car, Death Angel tourne autour de la dynamique dans la mesure où, à chaque tour, les joueurs choisissent l’une des cartes Actions disponible dans leur main qui va déterminer les possibilités offertes à un duo de combattants. Il est ainsi possible d’Attaquer, bien évidemment, mais aussi de Soutenir ses compatriotes ou de se déplacer tout en activant des éléments du navire. Car, le vaisseau n’est pas qu’un simple décors inerte, dans Death Angel existe des cartes de Lieu et de Terrain apportant leur lot d’alternatives. Mais aussi de dangers! En effet, en fonction du Lieu actif et des différents Terrains positionnés le long de la formation des Spaces Marines, le nombre des Genestealers s’avère différent. Mieux encore, les unités de combats ayant une orientation (les cartes sont réversibles), les pauvres Marines peuvent se voir attaquer «de dos» par leurs innombrables adversaires inhumains. Dans ce cas, le défenseur ne peut pas utiliser les éventuels pions Soutien en sa possession et ne peut pas non plus attaquer l’ennemi.
En ce qui concerne les combats, les règles sont simples, le joueur contrôlant le Space Marine attaquant lance le dé spécial et parvient à tuer UN Genestealer s’il obtient un «crâne». Le même placé en défense est TUE sur un score inférieur ou égal au nombre de cartes Genestealer s’opposant à lui. Autant dire que le taux de mortalité est élevé! La formation se réduisant, comme peau de chagrin, au fur et à mesure des tours, les joueurs ont plutôt intérêt à ne pas traîner dans leur Avancée.
Ce terme indique le moment où il est possible de changer de Lieu, et donc, d’avancer vers l’objectif final. Malheureusement, tous les Genestealers déjà en jeu suivent le mouvement. La partie devient donc de plus en plus risquée pour les Space Marines. Bref, un combat inégal tant contre la montre que contre les essaims d’adversaires sanguinaires. Ajoutez à cela les cartes Evénements tirées à chaque tour de jeu qui ajoutent encore leur lot de rebondissements, et vous cernerez mieux les conditions dans lesquelles évoluent les participants.
Comme vous l’aurez compris, Death Angel est un jeu où l’action côtoie le danger et où la puissance de feu des Space Marines n’est rien par rapport au nombre toujours croissant d’ennemis inhumains. Des parties mouvementées où il vaut mieux se serrer les coudes pour ne pas finir en viande hachée. Tout à fait dans l’esprit de l’univers d’origine!
Prenez-garde aux zones d’ombre lors de vos déplacements à bord du sinistre Space Hulk!