Résumé :
Rena Kashimura est une des rares bonnes élèves de 2C. Pour le moins indisciplinée, la classe est devenue la bête noire de l’établissement.
Isolée, la jeune fille attend le retour de Sota Sakaki qui s’est fait exclure après avoir pris sa défense contre un professeur dans des circonstances qu’eux seuls connaissent.
Malheureusement, elle ignore que M. Shimobe, après une violente remontée de cales de la part du directeur de l’établissement, a décidé de mettre en place son ultime vengeance.
Autrefois chercheur en psychologie, l’enseignant, surnommé « Larbin » par ceux qui en ont fait leur souffre-douleur, réunit les trente-sept élèves à sa charge et leur faire visionner un film.
Lorsqu’ils retrouvent leurs esprits, les lycéens découvrent avec terreur les conséquences de la séance d’hypnose que leur a fait subir, malgré eux, leur professeur principal qui ne tarde pas à se jeter par la fenêtre pour se donner la mort!
Notre avis :
Arata Miyatsuki n’est pas un inconnu du catalogue Delcourt, il est également le scénariste de Perfect crime dont le tome 7 est parait en octobre), on retrouve par ailleurs certaines similitudes dans les intrigues des deux seinen.
Dans Signal 100, il est encore question de persuasion cette fois au travers la suggestion hypnotique qu’implante un professeur dans l’inconscient de ses élèves.
A cause du lavage de cerveau que ces derniers ont subi, la réalisation de gestes prédéfinis dont ils découvriront la liste au fur et à mesure, les plongera dans une transe somnambulique qui les poussera à se suicider.
L’interdiction de révéler à quelqu’un d’extérieur ce qui s’est passé dans la salle audiovisuelle où Shinobe leur a diffusé le film s’impose très vite tout comme la violence sur autrui, deux premières victimes en font les frais !
La découverte des quatre-vingt-dix-huit restants devient, dès lors, un véritable enjeu de pouvoir.
La promesse de ce que le dernier survivant se voie « sauvé d’office » entraînant, il va sans dire, chez les moins épris de sens moral des tentatives de manipulations en tout genre pour pousser leurs camarades à la faute.
L’histoire s’apparente dès lors à un véritable survival digne de Battle royale (dont Soleil Manga vient par ailleurs de commencer la réédition en version Ultimate) opposant en réalité Sakaki et Wada. Le premier délinquant ayant éclipsé le second par son charisme, non sans susciter une certaine jalousie et pas mal de rancune.
La photo de classe où les morts sont biffés au fil des chapitres est ici reprise.
Les six premiers épisodes tiennent plutôt bien la route, même si on ne peut pas véritablement parler d’originalité, mais Arata Miyatsuki fait preuve d’ingéniosité pour créer des rebondissements et donner à son histoire un côté franchement machiavélique.
Shigure Kondo produit des planches qui collent au genre, mettant en avant les situations d’horreur de façon sanglante et en adoptant un style déformé dans ces moments de folie suicidaire. Le reste de son travail est plus qu’honnête. Rena et Sakaki étant sans conteste mes personnages les plus caractérisés et remarquables.
Signal 100 est une série terminée au Japon et compte quatre volumes et on peut gager que cela sera la bonne mesure pour ne pas voir le scénariste de trop tirer à la ligne et prendre un plaisir certain à suivre les mésaventures de la classe des 2C.
Une bonne façon d’inviter nos lycéens à respecter leurs professeurs !