Joe Horton est un écrivain à succès qui aurait pu devenir rock star si adolescent il n’avait pas été défiguré par un chien. Dans la maison qu’il vient d’acquérir, il découvre une série de porte menant vers des réalités alternatives où il aurait fait des choix différents. Mais au-delà des regrets qu’il nourrit depuis son accident, de quelle vie Joe veut-il vraiment ?
Ce n’est pas cette question qui intéresse Si Seulement. La réponse est en effet évacuée dès le premier tome : ce que veut Joe Horton, c’est retrouvé sa vraie vie, celle d’écrivain. La série s’intéresse donc plutôt à la course qu’il mène pour échapper aux vies alternatives dans lesquelles il est envoyé, ce qui n’est pas toujours de tout repos et jamais facile.
Ceci posé, nous pouvons donc aborder ce second tome sans mauvaise surprise. C’est une nouvelle facette du champ des vies possibles d’Horton qui est donc exploré. Cette facette un poil sordide s’éloigne de la réalité pour rentrer de plein pied dans une fiction à la frontière du thriller. Découvrir ses multiples détails n’en est pas moins plaisant… jusqu’à ce que notre héro s’en échappe aux deux tiers du volume ! Ce choix rythmique pour le moins curieux coupe chaque « épisode » en deux, chaque tome contenant deux moitiés, la fin de l’un et le début du suivant.
Mais le vrai problème de Si Seulement n’est pas structurel. Plus encore que dans le précédent, ce nouveau tome s’intéresse fort peu à la relation de causalité (ce qui le distingue drastiquement d’un Effet Papillon dont il partage pourtant les mêmes concepts). Il ne s’agit pas de comprendre quels chois peuvent mener à quelle vie mais d’expose simplement une situation dont Joe va devoir s’échapper. Or, dans le cas précis de ce second tome, l’absence de toute explication sur une situation aussi extrême lui fait perdre en crédibilité. Et par la même, l’attention du lecteur.