Joe Horton aurait pu être une rock star ou un acteur, mais un accident l’a gravement défiguré et le voilà devenu en lieu et place écrivain à succès. Mais s’il ne s’était pas interposé entre sa sœur et ce chien enragé ? S’il avait fuit, et gardé ainsi sa belle gueule ? Joe aura l’occasion de se plonger dans ces questions qui le hantent alors qu’il découvre, dans la maison qu’il vient d’acquérir, une série de portes menant vers les différentes vies qu’auraient pu être la sienne s’il avait d’autres choix aux moments clés de celle-ci…
Si Seulement n’est pas à proprement parler un récit fantastique, celui-ci n’étant que le prétexte pour explorer la psyché de son héro tourmenté. C’est du moins ce que le quatrième de couverture et les premières planches laissent à penser.
Quelle surprise de découvrir après quelques planches que le principal enjeu de l’histoire n’est aucunement d’explorer les « peut-être » de l’existence de Joe mais d’arriver pour lui à retrouver sa vraie vie dans une série qui n’est pas sans faire penser à Sliders ! Ce n’est pas ce décalage entre le sujet annoncé et le sujet qui est traité qui pose véritablement problème – encore que les lecteurs pourront à juste titre trouver qu’il y a tromperie sur la marchandise – mais l’inintérêt quasi-total des enjeux finalement retenus.
En effet, autant l’introspection psychologique annoncée aurait pu être intéressante, autant cette course à travers les mondes parallèles a déjà été mainte fois rabâchée (Retour vers le Futur, Sliders, certains épisodes de Dr Who et de Code Quantum…), et avec plus de talents qui plus est. Car même s’il n’y a pas de catastrophe, le récit ne brille pas vraiment par son rythme, rendant ce premier tome plutôt dispensable.