Saga est le titre d’une série de comics dont le premier volume, sorti en France en mars 2013, est édité chez Urban Comics. Écrit par Brian K. Vaughan (connu pour être le scénariste de deux grandes séries dont Y, le dernier homme réédité en 2012 chez Urban et Ex Machina édité chez Panini Comics) et magnifiquement dessiné par Fiona Staples, Saga est avant tout l’histoire d’Hazel, petite fille hybride qui naît sous nos yeux dès les premières pages. Une manière assez fine qu’a trouvée l’auteur pour que le lecteur fasse ses premiers pas dans ce monde étrange au même moment que l’héroïne. Cette fresque intersidérale tourne autour de l’enfant, qui en est même le narrateur.
Pour situer l’action, parlons également du background de cette saga. Les habitants de la planète Continent livrent une guerre meurtrière à leur lune, Couronne. Mais pour ne pas détruire leur monde respectif, ils décident de délocaliser le lieu des affrontements et choisissent Clivage, une lointaine planète : l’endroit où les parents d’Hazel se sont rencontrés et c’est également là que l’enfant verra le jour.
Conscient que leur enfant n’a rien d’ordinaire, les heureux parents – Marko, le papa, extra-terrestre de type humanoïde à tête de bélier et Alana, la maman, qui est aussi une extra-terrestre mais dotée d’une paire d’ailes – décident de prendre la fuite et tentent, durant les six chapitres que compte ce premier volume de quitter la planète maudite.
Dans les deux camps, chacun voit d’un mauvais œil la venue de cet enfant métis. Des recherches sont aussitôt lancées. Le Prince Robot IV, un robot à l’apparence humaine possédant un téléviseur en guise de tête, est mandé par le Royaume Robot afin de retrouver les fuyards. Des chasseurs de primes sont également de la partie : La Traque, une sorte de femme-araignée extrêmement agressive et Le Testament, un homme froid mais mortel secondé par un chat détecteur de mensonge.
Rassurez-vous, la petite famille ne sera pas totalement seule. Après avoir mis la main sur une obscure carte, Marko, Alana et Hazel font route vers la Forêt de la Fusée. En chemin, ils tombent sur un fantôme répondant au nom d’Izabel qui veut bien les aider dans leur évasion. Je ne dévoilerai rien de plus sur le scénario qui fourmille de rebondissements et nous tient facilement en haleine. On tourne les pages à toute vitesse pour savoir ce qui va se passer ensuite.
Si au cours de la lecture, vous sentez flotter le parfum de Star Wars, inutile de vous en offusquer, c’est tout à fait normal. De son propre aveu, Brian K. Vaughan s’est très largement inspiré de la mythique saga cinématographique, mais a également puisé dans sa propre paternité.
C’est un album que je conseille tant par son histoire que par ses qualités graphiques. Fiona Staples, dont c’est l’une des premières collaborations, fait des merveilles et nous offrent des illustrations de toutes beautés. Ceci dit, je mettrais en garde les jeunes lecteurs car certaines images pourraient heurter leur sensibilité.
En attendant qu’arrive le second volume, je vous souhaite une bonne lecture.