L’été est là étouffant quelque part dans le sud au milieu des collines écrasées de soleil, près de la rivière qui coule en contre bas. Comme tous les ans les voisins sont de retour et avec eux leur fille Camille, elle qui espère celui qui raconte l’histoire va l’appeler pour aller se baigner. Mais cet été écrasé par la chaleur, la piqures des moustiques, rien ne semble devoir se passer comme avant. Elle a d’autres amis, semble l’avoir oublié. Son coeur se serre, et pourtant il continue ses vacances jusqu’au matin où au loin fumée et rougeoiement inquiétant déclenchent l’alerte et transforment ce paysage idyllique en enfer et les deux amis se retrouvent. Pourtant avouer son amour est trop difficile.
Cet album vous happe dès la première image, comme si le paysage reflétait la chaleur et le bruit des cigales et la chaleur écrasante, alors que la page suivante offre la fraicheur de la rivière qu’on imagine chanter en coulant sous les arches du vieux pont, d’où aiment sauter les Kamikazes. Le papier épais crisse sous les doigts, les couleurs envahissent les pages de noir et de rouge incandescent.
Un nouvel album de Stéphane Khiel qui après le vert et le blanc nous offre une nouvelle plongée en apnée dans ses univers si chaleureux et dans sa maîtrise dans le jeu des couleurs. Magique.