Les Utopiales, l’un des plus grands festivals européen de science-fiction, a eu lieu en novembre dernier pour sa douzième édition dans la ville de Nantes autour du thème Histoire(s), que l’on imagine facilement autour de l’uchronie ou des romans historiques.
Réunion littéraire avant tout, la liste des invités s’est retrouvée impressionnante. Greg Broadmore, qui a réalisé l’affiche de l’édition 2011, y avait une exposition. On retrouvait aussi environ 200 invités tels que Lucius Shepard, Glen Cook, Norman Spinrad, Laurent Genefort, Gérard Klein, Richard Wagner, Aleksi Briclot, Benjamin Carré… réunis autour de la science-fiction. Il s’agissait majoritairement de conférences (soixante-dix) et de projections de courts et longs métrages. Autour d’une table ronde ou d’un débats on retrouvait des discussions intéressantes sur divers thèmes accueillant au sens proche ou large le terme Histoire(s) : « Arthur, un thème réinterprété ? », « Le 11/09 dix ans après », « La révolution 2.0, les réseaux sociaux peuvent-ils faire basculer l’histoire ? », …
Le seul bémol intervient à propos de la durée de ces conférences qui se révèlent bien trop courtes. Les questions n’étaient malheureusement qu’à peine explorées que les auteurs se devaient de laisser la place à d’autres rencontres. Chaque sujet aurait mérité à lui seul plusieurs heures mais cela permettait aussi d’obtenir une vision d’ensemble sur un sujet particulier.
Une autre part importante du festival se consacrait au cinéma. Projections de films, soirées autour d’un long-métrage, les journées se révélaient riches en films d’ici et d’ailleurs – pour peu que les spectateurs soient prêts à encaisser plusieurs après-midi de suite dans une salle de cinéma. Quelques stands sur les jeux de plateau, de rôle et grandeur nature complétaient l’ensemble. Concernant ces derniers ils ont malgré eux été relégué comme une « annexe » au festival : seuls quelques rares éditeurs avaient fait le déplacement pour Nantes et aucun d’entre eux n’organisait d’animations particulières, mis à part des parties de démonstrations.
Il faut tout de même saluer les nombreux cosplayers qui tout au long du week-end ont arpenté les allées du festival, étouffés sous leurs déguisements dont la qualité se révélait très variable…
Le prix littéraire des Utopiales a cette année été discerné à Rêve de Gloire de Richard Wagner, dont les exemplaires se sont fatalement tous écoulés dès l’annonce de la récompense. Une anthologie du festival, publiée chez Actusf, est par ailleurs disponible et rassemble une dizaine de textes écrits par des auteurs invités au salon autour du thème du festival.
Le prix long métrage a été attribué au film espagnol Eva de Kike Maillo tandis que Blinky TM de Ruari Robinson remportait celui du court métrage.
Assister à toutes les conférences s’est révélé humainement impossible – deux conférences par heure, auxquelles il faut rajouter les séances de dédicaces, les discussions autour du bar de Mme Spock… Il reste néanmoins possible d’écouter (ou réécouter) les conférences qui se sont données pendant le festival sur votre ordinateur. C’est en effet le site d’ActuSF qui a enregistré chaque débat et les propose gratuitement en ligne sur son site web.