Préparez vous à ne plus être capable de faire autre chose que de dévorer cette histoire. Pour ceux qui ne connaissaient pas, comme pour ceux qui déjà connaissent la légende de Troie, laissez vous emporter par les voix de Pallas la maudite qu’Athéna est prête à tout pour la retrouver, d’Eos déesse de l’aube, d’Hésione fille et elle même grand prêtresse d’Athéna, de ses soeurs, par les complots des déesses… ce sont les voix des femmes qui nous font vibrer quelques 50 années avant la guerre de Troie, avant que Priam même ne porte son nom dans un monde qui voit déjà s’affronter les dieux, leurs complots et leurs vengeances, les humains souvent simples marionnettes entre leurs mains se croyant maître de leur destin, et des créatures fabuleuses.
Marine Carteron dont chaque partie chante les vers de l’Iliade doit certainement être inspirée par quelque divinité qui porte sa plume dans le rêve, le poison de la jalousie, le destin impossible à contrarier et nous guide en poussant d’autres héros, les femmes au devant de la scène dans un acte 1 qui prépare la suite, celle de la Troie de la légende, celle par qui tout finira et commencera aussi.
Dès les premières lignes, les images se bousculent, les coeurs se serrent, l’imagination s’emballe et toujours on a envie d’avancer dans le roman, de se laisser surprendre, de trouver la mort dans l’âme levier envisagé, comme si les dieux pouvaient se laisser fléchir. Fantastique récit que nous livre l’autrice qu’il faut lire et savourer sans modération aucune.