Victor et Sara, couple en crise, décident d’aller se mettre au vert quelque temps pour ranimer la flamme qui menace de s’éteindre. Prenant la route sans destination précise, ils atterrissent à Murdervale, un patelin étrange, sans aucune âme qui vive à l’exception de la vieille bonne femme qui leur loue une chambre à l’hôtel du coin. Des manifestations inquiétantes viennent bientôt troubler leur séjour…
Ce conte macabre est né de l’imagination de Vicente Cifuentes, artiste espagnol qui œuvre ici à tous les postes — scénariste, dessinateur et coloriste. Son histoire s’inspire un peu du folklore européen (il y a une sorcière qui menace les enfants) mais aussi et surtout du cinéma américain : les habitués des films d’horreur US retrouvent vite leurs repères au gré des décors de l’intrigue (grande et vieille maison abandonnée, épicerie sur la route tenue par un bonhomme inquiétant, cabane dans les bois, etc. — il y a aussi un lac où il est imprudent de plonger) et des apparitions surnaturelles qui tourmentent les héros (gare aux présences dans les miroirs !). Pour le lecteur, le cauchemar se déroule agréablement, on ne s’ennuie pas même si la caractérisation des personnages, assez sommaire, finit par être gênante, ainsi que la présence capée et masquée qui hante les lieux (voir la couverture), qu’on verrait plus dans un épisode de Scoubidou. Une référence qui n’invite pas vraiment au grand frisson. Deux tomes sont parus, et l’histoire va s’achever par un troisième volume à la vente dès la semaine prochaine, le 10 janvier.
En librairie depuis le 23 novembre 2023.