Ce Millénium 5 nous expose la problématique de l’acquis et de l’inné. Est-ce que seuls nos gènes forgent les adultes que nous devenons ou des conditions sociales, environnementales nous modifient radicalement dans notre évolution ? Vision darwiniste ou purement eugéniste, ce roman nous plonge un des mystères les plus étudiés : celui des jumeaux.
Imaginez des jumeaux séparés à la naissance et qui grandissent dans des milieux radicalement différents. Seront-ils toujours les mêmes au fil des ans ? Il y a donc cette expérience menée par le Registre des jumeaux, ces enfants séparés alors qu’ils auraient dû grandir ensemble, avoir des souvenirs communs et ne ressentir qu’un vide qu’ils ne sauront expliquer. Et parmi eux, il y avait notamment Lisbeth Salander.
Un nouveau secret sur la piste duquel va se lancer notre héroïne. Elle va tout mettre en œuvre pour comprendre et mettre fin à ce programme de recherches immoral. Si la plupart des jumeaux retenus pour cette expérience étaient qualifiés d’intelligents, la force de ce roman est de ne pas focaliser cette notion sur le QI ou le QE. L’intelligence de la main existe également. Celle des arts est brillamment mise en avant par David Lagercrantz au travers de deux nouveaux personnages.
Bien sûr, cet ouvrage, comme les autres de la série, traite également du sujet des violences faites aux femmes. Ainsi il y a la violence des femmes en prison. Elle se constate avec Lisbeth qu’on découvre dans un de ces établissements en tout début du roman, suite à des actions lors du volume précédent. Et puis, il y a aussi celle de ces jeunes femmes qui aiment le mauvais garçon et que la famille séquestre et violente pour qu’elles suivent un droit chemin que les hommes de la famille sont bien loin de respecter.
Qui aurait pu penser que le biographe d’un footballeur suédois aurait pu pour la deuxième fois faire renaître les personnages de Stieg Larsson avec autant de talent. David Lagercrantz nous montre une nouvelle fois de remarquables capacités d’adaptation. Personnellement, je n’ai réellement apprécié que le premier volume de la série, et nous sommes bien dans la continuité. Un texte intéressant, divertissant avec quelques longueurs et lieux communs.