Lloyd Singer, anciennement Makabi et désormais édité chez Bamboo, clôture ici son second cycle, six petits mois après le premier tome inédit depuis son changement d’éditeur.
Lloyd a été enlevé par la Chanson Douce, le tueur en série pour lequel le FBI a demandé son aide. Mais la Chanson Douce veut-elle vraiment éliminer notre héros? Là encore, Singer devra user de tous ses talents de communication et de son empathie naturelle pour faire de son ravisseur si ce n’est un allié, du moins arrêter ses crimes.
Mais où est donc passé Makabi ?
Le premier cycle a mis le doigt sur le véritable héro de la série, qui est bien Lloyd Singer, et non son double surentrainé. Les deux facettes du personnage constituent cependant un duo sans lequel rien n’est possible. Du moins, jusqu’à ce second cycle. Car où diable est donc passé Makabi, grand absent de ces trois tomes et particulièrement de ce dernier volume ?
Cette question est d’autant prégnante dans le récit que sa réponse est nécessaire pour expliquer comment la Chanson Douce peut séquestrer aussi facilement Singer. En vain : les enjeux de ce tome restent encore une fois centrés sur l’empathie surnaturelle de Singer. Autant dire que cela parle beaucoup, beaucoup trop peut être pour maintenir l’attention du lecteur….
… et vient gâcher une intrigue qui avait pourtant tout pour être passionnante. Le duo Luc Brunschwig/ Olivier Neuray fonctionne en effet toujours à merveille pour ce qui est de développer les personnages. D’un côté, l’écriture crédible et habile de Brunschwig. De l’autre, le dessin pleins d’expressions de Neuray. Le tout, fluide de la première à la dernière planche.
Lloyd Singer continue ainsi d’être une série parfaite, tout en étant pour la première fois décevante. En attendant, peut être, le grand retour de Makabi dans le troisième cycle…