Nolan et Eryne, enfants de Lana et Rey, Cael, fils de Léti et Yan, Amanon, fils de Corenn et Grigàn, Bobacq et sa petite fille Niss, et Keb, fils de Che’b’ree et Saat font route vers l’île de Ji, sur la trace de leurs parents. Mais un gardien de phare avide de reconnaissance qui les a vu partir vient de lancer la légion grise sur leurs traces. Sur l’île, la déesse Zuïa et Zejabel, sa Kahati, attendent patiemment la venue des héritiers. Mais comment se positionnent-elles par rapport à Sombre ? Seront-elles une aide précieuse ou un terrible ennemi supplémentaire ? Et Zuïa est-elle bien une déesse ?
Dans ce second tome de la saga faisant suite au cycle de Ji, Pierre Grimbert continue de développer l’univers qui l’a fait connaître et dans lequel on se replonge avec délectation. On aurait pu craindre, en voyant les descendants suivre les pas des protagonistes de la première série, d’assister à une répétition du premier cycle, seulement émaillée de quelques variations comme chez David Eddings. Il n’en est rien. Pierre Grimbert sait éviter ce piège et jette ses personnages dans de nouvelles péripéties, toujours plus périlleuses, approfondissant des contrées rapidement évoquées dans le premier cycle. Comme toujours chez Grimbert, le lecteur est tenu perpétuellement en éveil et dévore les pages, une nouvelle interrogation survenant à chaque pas. Il s’est en outre défait des éléments qui alertaient le lecteur, présents dans le cycle de Ji, ce qui ne rend le récit que plus fluide et plus haletant. Si on ajoute à cela que le format et la présentation choisis par les Editions d’Octobre sont des plus agréables à manier (les caractères permettent un grand confort de lecture), on ne peut que s’écrier : vivement le tome 3 !