Il n’est évidemment pas besoin de présenter Darwin, naturaliste réputé pour ses théories de l’évolution. Ce que le public ne sait en revanche pas, c’est qu’il a été appelé par le gouvernement britannique pour l’aider à résoudre une série de meurtres mystérieux qui semblent avoir été perpétrés par une créature inconnue et introuvable. Les mystères du Yorkshire, mais aussi les propres démons de Darwin, s’ouvre enfin à nous dans ces carnets …
Sylvain Runberg est un scénariste touche à tout capable de passer du livre pour enfant à la BD et de la science-fiction, avec son excellente série Orbital, au thriller fantastique-historique, avec cette nouvelle série. Darwin étant un scientifique, l’approche retenue pour ce premier tome est celle de l’enquête policière minutieuse et documentée. A minima, la démarche est cohérente de la première à la dernière page, jusqu’au graphisme réaliste qui vous plongera sans difficulté dans le XIXe siècle anglais.
Cette tentative d’aborder le fantastique par un biais cartésien n’est pas sans rappeler le Sleepy Hollow de Tim Burton, entre autre. L’ambiance s’entoure donc assez logiquement d’une certaine froideur qui, pour tout dire, rend ce premier tome peu prenant.
Reste à savoir où glissera la série par la suite, la fin de ce chapitre laissant de nombreuses portes ouvertes : vers l’horreur pure, voir le slasher ? Vers le thriller ? Vers le fantastique lovecraftien ? Ou autre chose encore ? Au vu du passif pour le moins hétéroclite de son scénariste, tout est possible, et c’est tant mieux, les Carnets de Darwin étant une œuvre typiquement impossible à juger sur un unique tome.