Nawel est une Perle, l’élite du royaume, appelée comme tous ses pairs à devenir membre d’une des dix castes qui dirigent les douze cités. Sa voie est toute tracée, sa mère a tout planifié, à commencer par le choix de sa robe : Nawel sera une Mage.
Egoïste, imbue de sa personne et de son pouvoir, la jeune fille n’hésite pas à faire fouetter une Cendre, femme du bas peuple, pour une broutille.
Lorsqu’elle apprend la mort de la servante, de son bébé et la déportation de son mari, Nawel prend conscience que le monde est plus complexe qu’il ne lui apparaissait.
Pour l’explorer et quitter son univers surprotégé, une seule issue : oublier la robe des Mages et devenir une Armure.
Dernier roman de Pierre Bottero, paru à titre posthume, « Les âmes croisées » offre le même plaisir que « Le pacte des marchombres ». La découverte de la vie par une enfant qui devient adulte, des professeurs l’accompagnant dans son évolution, sans jamais chercher à l’influencer.
Nawel doit faire ses choix, les comprendre et les assumer.
Le style est toujours aussi fluide, et la dernière page se tourne avant de s’en rendre compte. C’est d’ailleurs là que le bât blesse : les ultimes lignes laissent présager d’un lien entre les différents mondes de l’auteur. Malheureusement sa disparition prématurée met un terme aux aventures de Nawel et de son armure. Le titre étant prévu initialement comme une transition, prit seul il parait inachevé.
A ne pourtant louper sous aucun prétexte.