Une nouvelle saison s’ouvre sur les Vampire de Manhattan, Théodora et Jack partis en Europe sont désormais sous le contrôle de la comtesse de Paris, ensembles, mais dans une prison dorée. Le roman s’ouvre sur leur volonté de s’évader et d’échapper aux deux Venator chargés de les garder. En Italie ils se sont donnés pour mission de retrouver la porte de la Promesse, troisième porte connue de l’enfer. Leur fuite particulièrement musclée et sportive va les amener à faire la connaissance d’un groupe étrange, l’ordre Pétruvien, dont l’un des membres va leur venir en aide.
La deuxième partie du roman nous ramène à New-York où Mimi la jumelle éconduite de Jack folle de rage et de rancœur est devenue régente de l’Assemblée. Malgré ses pouvoirs d’ange noir et sa position sociale enviée, il va être difficile pour cette jeune femme de dix-sept ans dans ce cycle de vie de s’imposer face à une communauté de Sang-bleu de plus en plus susceptible, inquiète, songeant même à se réfugier une fois de plus sous terre. L’enlèvement et le meurtre filmé et diffusé sur internet d’une jeune Sang-bleu va semer la panique et mettre les nerfs de Mimi à rude épreuve. Elle saura cependant trouver de l’aide chez les Venators et de façon plus inattendue avec Oliver l’ancien familier de Théodora.
Dans la dernière partie, en jouant sa dernière carte, elle fait appel à une Venator réputée de la communauté asiatique : Deming Chen. Celle ci va mener l’enquête qui doit aboutir avant que les vampires affolés ne renversent Mimi et ne prennent des décisions catastrophiques pour la communauté.
Le livre s’ouvre sur le journal personnel de Lawrence Van Allen et sur la création d’un ordre mystérieux chargé de s’opposer à leurs ennemis, les Sang-d’argent. La clef semble se trouver dans la réincarnation d’un ange Alcyon en Catherine de Sienne.
Le récit est d’ailleurs émaillé de rappels de l’histoire et de la lutte contre les Sang-d’argent au XVème siècle. L’existence des Néphilims et de traîtres font que la menace semble permanente. La communauté des Sang-bleu et notamment leur Assemblée newyorkaise, réputée pourtant comme l’une des plus puissantes, semble bien mal en point, vieillissante et en prise à des conflits d’intérêts plus humains que vampires. La menace guette toujours, insidieuse et peut surgir n’importe où, n’importe quand. L’intrigue est toujours menée tambour battant, les révélations et les découvertes se font au fil des pages pour notre plus grand bonheur.
Le retour de Melissa de la Cruz en cette fin d’année 2010, est une réussite, une fois de plus. On se souvient des premières pages des Vampires de Manhattan au début de la série, et du sentiment étrange ressenti. A l’époque je me souviens de m’être demandé dans quoi j’étais tombé. (le mot vampire n’apparaît pas avant la page 167 !!!). Pourtant très vite le charme avait agi et les tomes suivants n’ont jamais démenti cette sensation. Melissa de la Cruz est redoutable et sous des dehors clinquants et rutilants, sa série nous entraine peu à peu sur les sentiers d’une histoire particulière, riche en rebondissements et en découvertes. Un univers à part particulièrement attachant et réussi. A suivre pour les fans (mais la recommandation est-elle utile ? ) et découvrir sans hésiter pour les autres.
A lire et surtout pour les fans, bonne nouvelle, le prochain tome annoncé sera un volume inédit de la saga avant la révélation finale du tome VI à paraître en 2011. Annoncé comme un collector indispensable pour les fans de la série, gageons que l’auteur saura y distiller révélation et surprises avant le bouquet final. Pour patienter, le visuel de couverture. On se retrouve en février.