Azoth n’est rien. C’est un petit rat des rues dans le Dédale, le quartier le plus mal famé de la ville. Il tente de survivre dans une guilde d’enfants où les plus vieux font régner la terreur. Il passe sa vie à avoir peur. Peur de mourir, peur de se faire battre, peur de se faire violer, peur pour ses amis Jarl et la petite Poupée.
Il est prêt à tout pour ne plus avoir peur, pour être celui qu’on respecte et qu’on craint. Il ose l’impossible : demander à Durzo Blint d’être son maître.
Durzo Blint est un pisse-culotte, un assassin avec le Don magique. Durzo est même LE pisse-culotte. Celui qui ne rate aucun contrat, celui que personne n’ose offenser, celui que rien n’arrête. Il a élevé le meurtre au rang d’art.
Pour changer de vie Azoth va devoir faire un sacrifice : accepter de tout perdre. Ses amis, son avenir, son amour, ses sentiments. Durzo est formel : un pisse-culotte ne doit avoir aucune faiblesse. La vie est vaine, seule compte la cible.
La voie des ombres est le premier volume de L’Ange de la nuit. C’est un roman très noir. Le désespoir et le cynisme sont les maîtres de chaque page. Et soudain, un trait d’amour ou de beauté, apparaît au détour d’une phrase.
Azoth vit dans un monde de violence et de mort. En devenant l’apprenti de Durzo il apprend à tuer sans passion, sans haine, mais sans pitié. La violence s’éloigne, la mort reste.
La ville elle-même est la proie des intrigues politiques, de la corruption. Le roi est faible, le Sa’Kagué (la mafia locale) toute puissante.
Brent Weeks fait plonger le lecteur dans les bas-fonds de la ville, et de l’âme humaine. Jusqu’où pouvons-nous aller pour survivre, pour défendre ceux que l’on aime.
C’est un excellent roman, qui présage une histoire complexe, passionnante, avec le principe même de la fantasy : les personnages se transcendent pour atteindre leur but.
L’intrigue est pleine de surprise, les personnages secondaires nombreux et donnent vie à ce monde.
Plongez au coeur du Dédale, vous n’en sortirez pas indemne.