« Je ne suis pas quelqu’un de gentil ». C’est en ces termes que Jill Kismet se définit plusieurs fois au fil des pages de cette « Prière du chasseur ». Pourtant, Jill est du côté des « Gentils » et lorsque « quelqu’un, ou quelque chose, tue et et éviscère des prostituées » dans sa ville, c’est elle qu’on appelle.
On retrouve donc dans ce deuxième volume des aventures de Jill Kismet la ville et la nuit, qui sont par la qualité de l’écriture des éléments très forts et très présents. On retrouve aussi l’ambiguïté du personnage qui déplore sa propre noirceur mais sait aussi que c’est sa plus grande force dans sa lutte contre le Mal.
Elle est accompagnée dans son enquête par Saul, un loup garou, qui était beaucoup plus amusant dans le premier tome : ce bel homme dangereux qui se transformait en fée du logis était un personnage original, ici il est avant tout un partenaire pour Jill, dans son enquête et dans sa vie. Et s’il finit toujours par cuisiner, la relation est devenue très classique.
Tout comme la relation avec Perry, le démon avec qui elle a conclu un pacte : des pouvoirs surhumains contre… La question la plus intéressante n’est pas forcément « contre quoi ? » mais plutôt « qu’est réellement Perry ? ». Réponse dans le troisième tome ?
En résumé c’est très rythmé, encore une fois très bien écrit, efficace et et pourtant attendu. C’est sans doute le genre qui veut ça. Les enjeux sont très classiques, la créature démoniaque s’avère assez décevante, mais la qualité de l’écriture fait passer un moment divertissant.
Une inquiétude pour la suite : comme Danny Valentine, une autre héroïne de Lilith Saintcrow, Jill Kismet pourrait devenir moins intéressante en pensant au bonheur…