La nuit quand le petit garçon s’endort, très vite il rêve et s’envole pour un voyage fantastique. Traverser une forêt magique à la renarde enchanteresse, un jardin de radis dans lequel se trouve une petit maison où un monstre poilu dîne d’un festin de poils à la lueur d’une bougie. Chut, y gouter rapidement et hop une barbiche qui pousse au menton et permet comme un rite de passage de tourner la page et de partir à l’assaut d’une montagne. Et d’une maison renversée passage obligatoire pour aller ailleurs trouver une chauve-souris mi humaine mi animal et des parapluies qui eux serviront à l’enfant à survoler le monde avant d’atterrir sur une banquise où pousse sur la tête d’un gigantesque ours blanc un petit monde à part empli de vie et de couleurs. Au fil des pages l’ombre rêvée du petit garçon grandit s’enrichit, vole ici un poil de menton, là un œil … et au final ce qui lui permettra de sortir du monde des songes et de revenir au matin.
Une histoire sans paroles qu’on peut donc suivre avec bonheur et sur laquelle, avec laquelle on peut laisser parler son imagination. Les illustrations de Ronald Curchod permettent une plongée dans un monde onirique et fantastique tout à fait surprenant. Si comme moi vous ne le connaissiez pas, c’est à tout un monde fantasmagorique aux couleurs sombres, profondes et changeantes avec des formes rondes, des femmes enfants avec des chats inquiétants, des animaux humains ou animaux formes qui se fondent dans le paysage, ou s’animent d’une vie propre semblant vous fixer depuis les pages de l’album.