Avant de commencer, arrêtez vous un instant sur le mode d’emploi des histoires à trois vitesses. Les histoires courtes où on ne lit que les passages écrits en grands ; les histoires intermédiaires où on lit ce qui est écrit en grand et en moyen ; et les histoires longues où on lit tout : le grand, le moyen et le petit. Le tout facile à repérer par les petits pictogrammes et bien évidemment la taille de police des différents paragraphes.
Et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est totalement surprenant. Ce qui nous paraissait à la lecture des consignes comme une évidence, donne quelque chose d’étrange et presque de déroutant. De pages en pages, il y a les trois possibilités, l’une en dessous de l’autres, du coup on suit les paragraphes en fonction des envies et du temps qu’on a pour la lecture le soir notamment. Et on n’a pas totalement l’impression de lire la même histoire. Et puis parfois on a des surprises parce qu’il n’y a pas sagement pour chacune d’elle du facile, du moyen et du costaud. Parfois juste du facile, parfois l’un des trois revient à la charge…
De pages en pages, on est emporté aussi par les illustrations de Marion Sonet : des traits précis, des coups de crayons particuliers et un jeu de couleurs d’une grand richesse qui pour cet album créé tout un univers de magie, d’ambiance étrange, un brin inquiétante parfois et d’un coup des illustrations saturées de couleurs quand apparaissent notamment l’ogre et la sorcière.
Des enfants qui n’obéissent pas totalement à leurs parents. Des enfants qui se dirigent, une fois leurs parents partis, se dirigent vers le manoir, où tout le monde sait que vivent l’ogre et la sorcière. Mais comment prouver aux grands, aux adultes qu’on n’a pas rêvé. Peut-être qu’une petite photo ne serait pas du luxe ? Qui sait ?
Un album plus que réussit, le texte est formidable, les illustrations géniales et accompagnant l’imaginaire de l’autrice de la plus belle des manières. On aime beaucoup. Foncez