Scrubby n’est arrivé du Dartmoore que pour être confronté à l’inhumanité de la ville et à l’horreur des mines. Il cependant découvre vite que même dans ce décor urbain les esprits ont leur place. Après tout, les villes ne sont-elles pas faite du même bois que les forêts de son pays natals ? Mais alors que la mine réclame son dû, un autre drame se profile déjà, un drame beaucoup plus humain…
Il n’est plus l’heure, après deux tomes impeccables, de faire l’éloge des talents de conteur de Pierre Dubois et de ceux de metteur en scène de Xavier Fourquemin. Soyez donc juste rassurés : ils sont intacts dans ce troisième tome, même s’ils sont moins visibles.
Moins visibles car cet opus est clairement un tome de transition. Une bonne moitié de celui-ci est en effet consacré à la clôture des intrigues du tome 2, tandis que l’autre moitié met en place celles du tome 4. Etrange découpage donc, sans début ni fin, qui donne un sentiment d’inachevé, comme si ce tome n’en était pas vraiment un à part entière.
Si les contraintes du découpage en album ne semblent ainsi pas été totalement maitrisée, c’est que l’écriture de Dubois est clairement en roue libre, sans plan trop précis sur le long terme. C’est à la fois une force, tant son imagination pleine d’humanité et nourrie aux légendes traditionnelles force le respect, et une faiblesse.
Ce défaut est cependant d’autant moins rédhibitoire qu’il ne survivra pas à une édition intégrale, et donne pour l’instant surtout envie de voir sortir le tome 4 !