Au cœur du pays imaginaire, dans un monde magique appelé Pixie Hollow, les premiers rires d’un enfant amènent Clochette à la vie. Désignée comme Fée bricoleuse, Clochette pense qu’elle n’est pas du tout faite pour ce secteur. Elle décide alors de tester l’eau, l’air, les animaux et la nature, mais bien vite, ses amies lui montrent qu’on ne peut pas changer ainsi de spécialités. De gaffes en gaffes, Clochette finit par mettre en péril l’arrivée du Printemps. Et si ses inventions la révélaient à elle-même?
Ce premier film mettant en avant la Fée Clochette et ses semblables de Pixie Hollow est sorti directement en DVD en 2009. Dommage, car le film est très agréable même si la 3D n’est pas d’un très haut niveau. Il ravira surtout les petites filles, mais aussi les grandes. Petits garçons et grands mâles risquent de ne pas bien apprécier cet univers très féminin…
Au Pays des Fées, il y avait… Clochette!
Un enfant rit et voici que Clochette naît au Pays des Fées. La Reine lui laisse choisir sa spécialité et c’est le marteau qui brille: Clochette sera une fée bricoleuse. Elle est accueillie par deux fés passionnés par le travail; un peu geek sur les bords, toujours pressés et surtout toujours en retard sur le travail.
Si Clochette est d’abord émerveillé par Pixie Hollow et ses quatre pays (correspondant aux quatre saisons), elle se rend vite compte que le bricolage ne lui plaît pas du tout. Elle veut alors apprendre à maîtriser l’eau, l’air, la pollinisation et le soin aux animaux.
Le film montre que chacun possède en soi un don particulier que les autres n’ont pas. Il n’est pas nécessaire de se forcer à être quelqu’un d’autre quand notre voie est tracée! Clochette va découvrir ses capacités à créer des inventions malignes. Si au départ, ses tentatives sont catastrophiques (même l’arrivée du Printemps est remise en cause…), la petite fée va vite s’apercevoir que les autres Fées sont bluffées par son travail.
Clochette souhaite également découvrir l’Autre Monde, soit celui des Humains. En tant que Fée bricoleuse, elle n’a pas le droit d’y accéder; seules les Fées de la nature changeant les différentes saisons peuvent s’y rendre. On retrouve ici une problématique chère aux films Disney: l’évasion dans l’autre monde; l’univers inconnu comme dans La Petite Sirène, Aladin. Le héros cherche alors toujours à braver un interdit dans l’espoir de découvrir un autre univers plus merveilleux encore que le sien.
Les personnages secondaires ne sont pas assez développés et manque de temps de présence à l’écran. On sent que l’univers est en train d’être posé pour les prochains films.
On retrouve également toutes les recettes de Disney: humour, amitié, rivalité, émotion, détails de l’univers créé, mignonneries en tout genre et bien sûr petits animaux comme la souris Cheese, destrier des Fées bricoleuses.
Scénaristiquement parlant, le film n’est pas extraordinaire et il est vrai que les sujets traités sont loin d’être originaux. Cependant, je me suis laissée entraîner dans cet univers féerique et poétique qui pour la première fois met en avant la Fée Clochette; personnage culte de l’univers Disney elle-même présentatrice (depuis de nombreuses années déjà) des menus des DVD Disney. Enfin, pour les anciennes générations, la Fée Clochette à une voix!
La musique est superbe et Loreena McKennitt interprète les deux titres principaux. C’est également la voix OFF narratrice. Choix tout à fait judicieux quand on connaît le style musical de l’artiste.
Un monde merveilleux et naturel
Certes, le film nous propose une 3D peu aboutie, voire parfois décevante, mais la qualité des décors est au rendez-vous ainsi que l’animation des fées. Leur physique à l’inverse est un peu simpliste et se rapproche trop de celui d’une Barbie.
Une place de choix est offerte à la nature et Pixie Hollow est bien développée.
L’Arbre aux Fées, au centre de la vallée, fournit la poussière de fées nécessaires aux habitants. C’est un arbre magique sans cesse alimenté.
CONCLUSION
La Fée Clochette est un Disney plutôt réussi avec une ambiance totalement féerique et un bel univers enchanteur. Avec un peu plus de travail sur le scénario, le film aurait eu sa place au cinéma.