Résumé:

Chaque année l’institut Chairman envoie dans l’espace une mission d’exploration.

La dernière en date revêt une importance particulière, en effet, l’équipage du Sloughi se compose de la fine fleur d’Okkar.
La fille du généralissime Hizatte, le suprême dictateur de la planète fait parti de l’équipage ainsi que d’autres héritiers des notables de la planète.

Réduit en esclavage les autochtones de la planète, les quatropes, sont les seuls à comprendre les méca-organismes des vaisseaux spatiaux.
Zeland, l’un d’entre eux, doté de pouvoirs uniques, embarque en tant que mécanicien.
Son père lui confie la mission d’espionner leurs maîtres.

L’expédition débute à peine que des dissensions entre les passagers éclatent.
Le sloughi croise la route d’un astéroïde vivant l’Ogregod!

 

Notre avis:

Les créateurs de la série Les technopères (8 tomes), Alejandro Jodorowsky et Zoran Janetov se trouvent de nouveau réunis pour cette adaptation libre du roman de Jules Verne, "Deux ans de vacances".
Une collaboration légendaire, débutée sur L’incal à la fin des années 80 (l’artiste yougoslave se voit confier la colorisation des planches de Moebius) et qui trouve ici un nouvel élan au travers une œuvre dont l’action, si elle se déroule dans un univers appartenant à la science-fiction, n’est pas apparenté au précédent.

Omniprésent, ces derniers mois dans l’actualité des éditions Delcourt (avec des séries telles qu’Alef-Thau ou Le pape terrible), Jodorowsky, qui signe également le scénario de Showman Killer (paru au mois de novembre), reprend les thèmes qui lui sont chers
Dans L’Ogregod, le scénariste chilien évoque au travers un récit initiatique (les héros sont de jeunes adolescents) la révolte contre la dictature.
Une intrigue qui manque d’originalité au cœur d’une œuvre étendue où des situations similaires ont déjà été de nombreuses fois évoquées
Les illustrations de Janetov si elles sont parfois somptueuses, manquent parfois de chaleur ou sont desservies par des couleurs qui tranchent et peuvent choquer l’oeil

Les amateurs seront sans doute plus critiques vis à vis de cette nouvelle série qui se développera sur trois autres tomes. Le duo d’auteurs n’en reste pas moins un de ceux à connaître, et si "Les technopères" restent la référence L’Ogregod ne manque pas moins d’intérêt!