Résumé :
La série de comics Injustice se déroule 5 ans avant les événements qui servent de trame au jeu vidéo du même nom lancé en avril 2013.
Les deux premiers tomes de la série constituent « l’année un ». Le tome trois débute l’année deux.
Dans un univers parallèle, la mort de Loïs Lane enceinte et la destruction totale de Metropolis orchestrés par le Joker ont amené Superman à revoir son rôle sur Terre.
Fort de sa puissance et avec l’aide de la majorité des membres de la Ligue des Justiciers (JLA), Superman décide d’imposer un cessé le feu total, s’en prenant directement à tous ceux qui y contreviendraient.
Cette nouvelle position et les méthodes qu’il emploie ne sont pas du goût de tout le monde : Batman se range du côté, entre autre, du président des Etats-Unis pour combattre la domination de Superman et laisser l’humanité choisir sa voie. (Tome 1)
Lex Luthor a persuadé l’alter-ego de Clark Kent d’accéder à la technologie kryptonnienne pour mettre au point une pilule et créer des surhommes pour maintenir la paix mondiale.
Au prix de lourds sacrifices, Batman est parvenu à s’emparer d’un spécimen de la pilule et à le synthétiser. (Tome 2)
Superman proclame le justicier de Gotham terroriste devant l’O.N.U et lance une police de surhommes sur la ville.
La politique de Superman qui avait déjà attiré l’attention d’Apokolips, intrigue les gardiens de l’univers mais aussi Sinestro. Ce dernier ne manque pas de manigancer pour contrecarrer les Green Lantern envoyés en mission sur Terre.
Notre avis :
Après deux tomes très denses qui posaient les bases de l’intrigue, des épisodes qui sensibilisaient à pas mal de problématiques sociales et philosophiques en interagissant avec la personnalité des héros, sans oublier des rebondissements retentissants et tragiques qui bouleversent les fondements de la JLA (à ce stade du récit on dénombre quelques morts !), ce recueil se présente comme une transition nécessaire.
Tom Taylor (Earth 2 (disponible également chez Urban comics) – Superior Iron Man) introduit fort logiquement de nouveaux « acteurs ». Ils viennent donner une nouvelle direction nécessaire au scénario.
Le « clan » de Batman ayant subi beaucoup de déboires, il faut effectivement lui laisser le temps de reprendre des forces d’où le développement d’une nouvelle intrigue « qui vient de l’espace », parallèlement à celle plus «terrestre » débutée dans les précédents épisodes.
On suit les agissements souterrains du Commissaire Gordon et de ses policiers.
Des mortels vont prendre part au combat qui opposent les « Dieux » que représentent les super-héros.
L’accent est ici mis sur les Green Lantern (Hal Jordan voit son engagement envers Superman mis à mal) et l’intervention des extraterrestres qui les ont créés.
Le prochain recueil, annoncé pour octobre, sera très intéressant à n’en pas douter !
Pour ce qui est des graphismes, l’espagnol Bruno Redondo épaule Mike S. Miller.
Les styles sont différents mais l’ensemble reste de bonne facture même si on peut plus apprécier les épisodes de l’année un avec d’autres artistes au dessin.
Certaines parties sont plus réussies que d’autres. L’encrage (Julien Hugonnard-Bert) et les couleurs (David Lopez- Rex Lokus) varient eux aussi.
Les couvertures et illustrations de Jheremy Raapack retranscrites sont sublimes !
Certes l’opposition entre Batman et Superman n’est pas originale : on se souvient en particulier de The dark knight (Miller/ Janson) en 1986 mais cette nouvelle BD, sur un thème similaire, n’en reste pas moins jouissive d’autant que le scénariste n’hésite pas à puiser dans la richesse de l’Univers DC.
« Injustice- Les dieux parmi nous » n’en reste pas moins un comics à découvrir que l’on soit ou non fan de jeux vidéo ! Une occasion de découvrir les personnages de DC au travers une de leurs variations.