Le monde de Némo (le petit poisson-clown comme le capitaine) a bien changé : après des décennies de pollution humaine, la faune sous-marine a muté pour ne faire plus qu’un avec nos déchets industriels… Dans Hybrids, pas de futur high-tech où la technologie vient fusionner avec l’organique pour l’ « augmenter », l’améliorer. Le mariage contre-nature entre métaux et tissus vivants est une nécessité de survie et donne à voir un univers subaquatique cauchemardesque qui ne peut séduire que par la perfection formelle du film (dû à cinq étudiants de L’École Mopa : Motion Pictures in Arles, dans les Bouches-du-Rhône). Sélectionné et primé dans une multitude de festivals de par le monde, le film de six minutes est visible depuis quelques jours en ligne. Reste à savoir s’il est à même de contribuer à faire changer pour de bon les mentalités, les habitudes, les comportements nocifs de notre civilisation… Il serait dommage qu’une si belle idée si bien exécutée ne se résume au final qu’à une goutte d’eau dans l’océan.