Résumé :
Yui a quitté la province sans qu’Akira ose lui avouer ses sentiments.
Un an plus tard, au moment où le gouvernement reconnait l’échec de sa politique de reforestation pour lutter contre le réchauffement climatique, le jeune lycéen arrive à la gare centrale de Tokyo sur l’invitation de son amie.
Alors qu’il prend le métro pour la rejoindre, le train est immobilisé.
Sans nouvelle de la régie centrale, les passagers de la rame décident de rejoindre la station la plus proche.
Sur place, les passagers découvrent une foule de blessés traumatisés.
Remontant à la surface, Akira découvre que la ville a été envahie par la végétation, et que des plantes carnivores particulièrement féroces s’en prennent à la population !
Trois mois plus tard, les survivants ont trouvé refuge dans les sous sols de Tokyo.
Akira n’a pas renoncé à la promesse qu’il a fait de rejoindre Yui, et lorsqu’une mission est montée pour rejoindre Ikebukuro dont on n’a plus de nouvelles il décide de tenter sa chance avec d’autres volontaires dont Rei, une jeune fille dont il a fait la connaissance juste avant le début de la catastrophe.
Leur expédition va leur révéler l’existence des néo-humains : ce n’est que le début de la découverte de tous les dangers qui les attendent !
Notre avis :
Les éditions Pika profitent de l’arrivée de l’été pour lancer Green worldZ de Yûsuke Ôsawa.
La parution ce mois ci des deux premiers tomes (le troisième est pour fin août) de ce manga publié en ligne depuis 2013 au Japon nous immerge dans shonen de type survival.
On y retrouve l’ambiance type de ce genre de récit : les différents protagonistes, qui ont d’abord trouvé refuge sous terre, se retrouvent obligés de concilier les uns avec les autres, et entreprennent une quête en surface pour trouver des moyens de subsistance (armes et provisions) face à une menace qui a définitivement modifié la face du monde tel que nous le connaissons.
A la différence des récits en vogue (on ne peut faire l’impasse sur la référence du genre qu’est devenu The walking dead (Delcourt) », mais en matière de manga on peut aussi citer dans le seul catalogue seinen de Pika High school of the dead ou bien encore Fortress of solitude , les survivants à cette mystérieuse apocalypse doivent faire face, non pas à des zombies, mais aux mutations diverses et variées de la nature ; sans parler des monstrueux néo-humains.
Les chapitres sont courts, 25 sont déjà publiés avec ces deux recueils qui sont un réel plaisir de lecture.
On signalera alors que le nombre de pages aux trames plus travaillées, l’apanage des premières pages de chapitres, sont plus nombreuses comme les épisodes eux-mêmes ; comme on l’a déjà dit. La qualité graphique en est rehaussée. Les cases sont de bonne taille, un parti pris qui assure une bonne qualité de dessin et évite de devoir déchiffrer les caractères des bulles qui bien souvent sont devenues minuscules et moins confortables en terme de lecture.
Chaque volume est à plus de 180 pages.
L’action est omniprésente, le trait de Yûsuke Ôsawa vif et les scènes se révèlent parfois délicieusement horribles (la série est conseillée à partir de 15 ans) lorsqu’elles mettent en scènes plantes carnivores, bébés géants atrophiés ou insectes taille XXL.
La « bande », constituée de personnages qui restent archétypaux, ne tarde pas à faire la rencontre d’un personnage remarquable, armé d’une tronçonneuse : Eudypte.
On ne doute pas que ce dernier dont on ne connait pas la véritable identité sera assurément l’objet de rebondissements à venir tant il semble entouré de mystère.
Le « sauveur » comme il le baptise derrière un comportement quelque peu loufoque, semble en savoir bien plus que Rei ou Akira, ne serait ce qu’en matière de connaissance du terrain.
Plantes, insectes carnivores, monstres immondes et humains psychologiquement déséquilibrés se mettent en place assurant un bon suspens et de l’action pour les épisodes à venir.
Un début de série enthousiasmant, avec une relecture originale d’un thème actuellement très porteur qu’il aborde d’une façon différente avec des phénomènes faisant référence à des situations classiques : les préoccupations écologiques ont donné naissance à Godzilla (figure emblématique de la culture niponne).
Reste à savoir comment le scénario va expliquer cette revanche de la nature dans GreenworldZ ! En attendant ne boudez par votre plaisir et n’hésitez pas à vous procurer ce nouveau titre au catalogue Pika.