Enfant, Alfie a regardé un dessin bizarre que cachait son grand-père. Depuis il souffre d’une forme d’épilepsie que rien ne peut guérir. Tout cela est de l’histoire ancienne, comme la mort mystérieuse de son père, le traitement spécial que celui-ci lui faisait prendre, les rumeurs sur les activités flirtant avec l’espionnage de sa famille. Aujourd’hui Alfie est un simple photographe, et ne demande rien de plus à la vie. Jusqu’à ce jour où il aperçoit un graffiti sur une vitrine. Le motif semble bouger, prendre vie, tout comme le vieux dessin de son grand-père.
Aidé de son ami Toby, il va se lancer à la recherche de l’auteur du tag, espérant ainsi comprendre sa maladie, et peut-être trouver un moyen de la soigner définitivement à l’aide d’un autre schéma « magique ».
Malheureusement pour les deux compères, les pouvoirs de ses glyphes vont bien au-delà, et de nombreuses personnes souhaitent mettre la main sur leur auteur. Des personnes et des organisations qui ne reculeront devant rien, surtout pas devant la disparition d’un photographe inconnu et de son ami pigiste.
La course est engagée, et il n’y aura pas de seconde place.

Polar, roman d’espionnage ou thriller, difficile de définir exactement le genre où se classe Glyphes, le tout saupoudré d’un soupçon de fantastique. Ce qui est certain c’est que l’ensemble est intéressant, que l’intrigue tient suffisamment en haleine pour avoir envie d’aller jusqu’à son terme le plus rapidement possible.
Les personnages manquent un peu de profondeur, ce ne sont que les acteurs d’une enquête. Même Alfie, dont le passé est le point de départ de tout, n’est pas plus fouillé que le strict nécessaire. Cela ne nuit pas à la qualité du roman, son propos n’est pas l’interaction des personnages, mais bien les rebondissements de l’enquête.
Le mélange n’est pas sans rappeler une aventure d’Indiana Jones. Objets antédiluviens aux pouvoirs inconnus, services secrets, traversée de pays en guerre, enlèvements, sauvetage in extremis, tous les ingrédients sont réunis. Le style de l’auteur se prête bien au genre, vif, précis, avec toujours une touche d’humour.

Un bon roman, qui laisse toutefois un tout petit peu le lecteur sur sa faim dans la conclusion.