Il a douze ou treize ans et s’appelle Gaspard Saint-Georges et habite Paris, la Butte Montmartre. Ce petit orphelin malmené par la vie, est aujourd’hui garçon ramoneur, protégé par un vieil homme qui a une boutique d’Antiquités. Et Socrate lui a offert bien plus qu’il n’osait l’espérer après l’orphelinat.  Son meilleur ami, c’est Dieudonné Denis, apprenti boulanger. 
Les deux garçons survivaient comme il pouvaient et Gaspard, lui aimait, malgré la difficulté de son métier, la liberté que lui donnait la possibilité de circuler là-haut sur les toits. Jusqu’au jour où Gaspard se retrouva nez à nez avec une créature de pierre aux crocs pointus : une gargouille tout droit sortie du Moyen Age. Ce jour là Gaspard était sur le toit de l’Eglise Saint Rustique, une vieille église désaffectée sur laquelle des rumeurs et légende de spectres et de fantômes courraient depuis bien longtemps. Prête à la dévorer, le cerveau du petit garçon fonctionne à toute allure pour trouver une issue : il trouve enfin, en proposant à la bête de lui nettoyer ses ailes encrassées et de lui procurer des gâteaux. Très vite Dieudonné et le père Socrate font la connaissance de la gargouille, dont l’origine était connue du vieux bonhomme, une histoire d’alchimie d’autrefois qui finalement se trouvait être vraie.
On suit avec délice les aventures de ces nouveaux amis de fortune. La menace sur le quartier que font peser des mystérieux individus, la rencontre entre Marguerite et Gaspard (grâce à la gargouille) et une enquête rondement menée. Des personnages attachants, une gargouille épatante qui après des siècles d’ennui retrouve de quoi s’occuper en terrifiant son monde et en laissant penser qu’elle peut à tout moment croquer les gens. C’est très bien écrit, le récit est fluide et on se balade avec bonheur dans les rues du Paris de la fin du XIXème siècle avec un brin de fantastique.