L’enthousiasme de l’auteur dans l’introduction est particulièrement communicatif et donne une furieuse envie de tourner la page suivante et de se plonger dans ce beau documentaire sur les trains.
La carte suivante permet de localiser les étapes des trains que vous allez pouvoir découvrir dans le livre. Très bien faite avec des zoom pour agrandir et bien se rendre compte : on aime !
Tout commence avec l’Eurostar de Londres à Amsterdam avant de découvrir les secrets de la fabrication du tunnel sous la Manche. On plonge ensuite dans l’extrême sud du continent africain pour aller de Dar Es-Salaam au Cap : la carte toute d’ocre revêtue permet au fil des rails de situer, découvrir au moyen des loupes qui agrandissent certains détails. Saviez-vous qu’en Swahili, safari signifie « voyage » ?
Puis d’une page qui se tourne, changement d’ambiance de couleurs, pour se retrouver en Asie avec le Tokaido Shinkansen de Tokyo à Osaka : superbes illustrations, des textes courts pour expliquer, les détails techniques sur le côté (distance, durée, vitesse maximale). Un train qui roule sur sa propre voie et n’a pas besoin de s’arrêter pour réguler la circulation et laisser passer les autres. Faites le plein en passant d’Ekiben pour combler un petit creux ou d’Omiyage, souvenirs comestibles, à offrir aux amis.
La page suivante nous offre un panorama de différents ouvrages d’arts : ponts, tunnels, canaux, train des nuages…
Mais les trains desservent aussi des contrées plus sauvages et moins hospitalières comme l’Arctique ou flirtent avec les sommets comme avec l’Andean Explorer qui vous emmènera de Cuzco à Puno en Amérique latine. On pourra rencontrer au fil des pages un cimetière de trains ou des hôtels de sel, dont certaines parties fondent avec la pluie et qu’il faut ensuite reconstruire. On fonce ensuite vers le nord pour croiser le California Zephyr qui relie Chicago à San Fransisco : ça fleure bon la conquête de l’ouest les paysages désertiques et les montages.
Je pourrais vous en raconter encore et encore sur Londres et la Grande-Bretagne qui prend le leadership dans ce domaine au moment de l’industrialisation au XIXème siècle ; sur le Transsibérien et son histoire avant de blondir à l’autre bout du globe en Australie … traverser des gares abandonnées. Des trains, des images, des paysages, des mondes que l’on traverse les yeux pleins d’étoiles, emplis de souvenirs, de fuite, de révolutions, de crimes dont sont truffées nos histoires, nos romans, nos documentaires, nos films et séries et au final toute notre mémoire collective. Cet album documentaire est vraiment une réussite, les illustrations sont justes superbes, alliant finesse de la description des trains aux décors fins et à la colorisation particulièrement soignée.
C’est une petite merveille, foncez, pour les collectivités, les CDI, et tous ceux qui aiment les trains et leur histoire, notre histoire : une vraie mine. Bravo c’est excellent !