Tout commence par un cauchemar, celui d’une mère épuisée, celui d’un corps inerte au milieu d’une bibliothèque effondrée … cette femme est la mère de Jonas, le principal héros de cette première partie.
C’est donc lui que nous allons suivre dans sa formation vers l’ascension le seul moyen qu’a la masse de la population de cette société pour accéder à une vie plus facile, plus belle. Jonas lui doute sérieusement de ses capacités à la réussir cette ascension et va trouver une aide étrange qui va bouleverser sa vie en celle de sa sœur qui a auparavant réussi l’épreuve. Mais comment a-t-elle fait ?
Fabrice Colin construit une histoire solide qui semble simple au départ mais qui peu à peu se complexifie en montrant que cette société binaire n’est pas aussi lisse et simple qu’elle semble le paraître. Le savoir au cœur de la maîtrise de la société, du pouvoir et de l’égalité.
L’histoire est fluide et les illustrations ainsi que les couleurs utilisées par Carole Maurel, accompagnent le récit de manière à la fois forte et étonnante, donnant vie à une société et à des personnages avec le sentiment d’ancienneté et de modernité à la fois.
Un premier récit fluide, étonnant qui fait aussi écho au loin à certaines questions qui agitent notre société et qui nous embarque rapidement, pour offrir plaisir et questionnement aux lecteurs. Une bonne surprise pour un premier tome à suivre…
Illustrations © Rue de Sèvres. Tous droits réservés. Merci