Après la mort de sa mère, Seon-Bi a été élevée par sa grand-mère Ok-Boun dans un petit village de Corée. Délaissée par son père, elle grandira dans un environnement rural, là où les croyances magiques sont encore bien implantées. Mais Ok-Boun est aussi la mudang de son village, celle qui communique avec les esprits. Et Seon-Bi ayant hérité de ce don, elle apprendra elle aussi à cotoyer ces créatures magiques. Malheureusement, le monde moderne n’a plus de place pour les légendes, et les dernières forces magiques s’affaiblissent et sont sur le point de disparaître…
Parabole sur la disparition des traditions au profit du modernisme, Dokebi Bride inspire une nostalgie et une poësie proches de celles de Miyazaki. Oscillant entre ambiance bucolique et comédie fantastique, ce manhwa (manga coréen) nous laisse entrevoir une petite partie des légendes et traditions coréennes, peu connues dans nos contrées.
Si le graphisme est parfois maladroit (notamment au niveau des personnages, l’auteur ayant visiblement beaucoup de mal à dessiner des visages de vieillards), le propos est parfaitement maîtrisé et l’on ne peut que regretter que ce tome soit unique, d’autant que l’histoire ne semble être qu’une introduction à un récit ultérieur. On attend en particulier d’en savoir plus sur la nouvelle vie à Séoul de l’héroîne, son adaptation au « monde moderne « et à sa famille, et l’inévitable perte de ses repères traditionnels.
Le label Drakosia étoffe donc son catalogue tranquillement avec ce troisième volume et nous pouvons attendre d’autres parutions de qualité si l’éditeur choisit aussi bien ses mangas que ses comics (sous le nom Kymera).