Chez D&D, on aime bien les suites. Non seulement pour les livres de base, qui s’enrichissent cette année d’une troisième série (Manuel des Joueurs 3,…) mais aussi pour les suppléments, qui venaient déjà eux mêmes compléter les livres de base. Voici donc l’Art de la Guerre 2, le retour de la vengeance donc la question essentielle est : était-ce bien nécessaire ?
Comme son prédécesseur, il apporte de nouvelles options aux quatre classes martiales du premier Manuel des Joueur, le Guerrier, le Maitre de Guerre, le Rôdeur et le Voleur. Dans l’idée, certaines options apparaissent intéressantes. Le Guerrier bagarreur par exemple adopte un style moins académique en utilisant une main libre pour divers coups en fourbe – poussée, prise… Le Maitre de Guerre artilleur apporte des bonus aux tireurs plutôt qu’aux fantassins. Le Voleur devient un véritable tireur d’élite, qui se cache dans l’ombre en attendant de décocher un coup mortel.
Le Rôdeur chasseur constitue lui une petite touche champêtre dont le concept semble l’évidence même. Evidentes, ses pouvoirs le sont moins. Quels rapports entretiennent en effet le fait d’être chasseur avec des capacités permettant de lier mouvements et attaques ? Ce problématique lien entre contexte et aspect ludique se retrouve sur la plupart des options de cet Art de la Guerre. D’autant que la quantité de pouvoirs et aptitudes désormais accessibles participe largement à brouiller la lisibilité de l’ensemble.
Ce supplément apporte pourtant deux nouveautés prenant le contrepied de cette orientation et consistant au contraire à mieux lier les règles au contexte. Les exercices martiaux fonctionnent comme des rituels et représentent la capacité d’un personnage à organiser un périmètre de sécurité autour d’un campement (fournissant ainsi des bonus défensifs à ce dernier) ou encore à entretenir une arme.
Les écoles martiales ne sont elles qu’une manière d’organiser les talents. Chaque école proposée est introduite par un paragraphe sur son histoire et son style, et s’accompagne d’un talent de novice, pré-requis à l’acquisition des autres, et plusieurs talents correspondants à autant de spécialisations de maitre. Il ne s’agit en un sens que d’une série de talents supplémentaires, mais sous une forme plus lisible puisque décryptées par le biais de l’univers.
Ce qui nous ramène à notre question: était-ce bien nécessaire? Au delà des qualités intrinsèques de ce supplément, bien réelles malgré les quelques remarques évoquées ci dessus, encore un supplément d’options était-il vraiment ce dont la gamme avait besoin ? La réponse est naturellement dans la question…