Un Parsi amateur inconditionnel de gâteau, un rhinocéros malotru qui fonce, renverse tout et mange ledit gâteau. Quelque temps plus tard, luttant contre les grandes chaleurs, le rhinocéros revient sur la plage pour se baigner. Il faut vous le dire, à l’époque les rhinocéros avaient une peau toute lisse, sans un pli, qu’ils pouvaient enlever car elle était fermée sous le ventre par trois boutons.
La bête toujours aussi désagréable, vint donc se baigner et le Parsi trouva le moment de sa vengeance. Il mit des miettes de gâteaux toutes sèches dans la peau et quand le rhinocéros l’enfila, ce fut l’enfer, il se gratta, se contorsionna dans tous les sens, fit voler les boutons et, surtout, il fit des plis partout. Depuis lors, les rhinos sont fripés et leur humeur est encore pire. Quant au Parsi, il a pris ses affaires et s’en est allé sous d’autres cieux.
Un album seuil’issime est toujours un régal, parce qu’il nous plonge dans des histoires formidables, comme ici celle de Rudyard Kipling avec les illustrations et le travail de gravure sur bois de May Angeli, absolument formidables, donnant au conte un côté presque irréel et magique. À découvrir à prix tout doux. On aime beaucoup.