Le XIXe siècle. Ou plutôt un autre XIXe siècle dans lequel une puissante organisation regroupant des chefs d’état et des industriels tente de mettre la main sur une incroyable source d’énergie. Cette source sert en effet à alimenter des inventions de guerre qu’elle espère revendre aux pays du monde entier, et assurer ainsi sa suprématie économique. Ces inventions vont d’armes individuelles surpuissantes jusqu’à d’énormes robots, les Clockwerx. Molly Vane vient d’en voler quatre. Elle espère, avec un petit groupe de rebelles, mettre fin aux ambitions démesurées de son ancien employeur…
Clockwerx est un univers steam-punk reprenant toutes les thématiques les plus classiques du genre : une technologie surdéveloppée dans un monde en pleine industrialisation, des sociétés secrètes oeuvrant pour leur propre intérêt au mépris de tout sens moral… Ce premier tome a le mérite de très bien les synthétiser tout en les poussant jusqu’au bout de leur logique. Ainsi, l’organisation faisant office de vilain de l’histoire ne cherche pas une quelconque gloire militaire, mais bien un monopole commercial, dans le pure style des conglomérats boursiers post-années 80.
Cet univers est marqué par un design particulièrement soigné – les clock notamment sont vraiment impressionnants – et des personnages très charismatiques.
Trois fois hélas, quel dommage que ces bonnes intentions soient gâchées par une narration aussi catastrophique ! Les scènes d’action sont illisibles et ne mettent pas en valeur les différentes inventions à leur juste valeur. L’enchaînement des scènes est aussi mal gérées et rend l’histoire parfois confuse.
Difficile dans ces conditions de pardonner à ce premier volume son manque d’originalité. L’histoire ne prendra cependant que deux tomes ; il est déjà bien agréable pour une fois de ne pas avoir une série à rallonge, mais cela permet en plus de se permettre l’investissement sans prendre trop risque. A réserver aux fans du genre peut être (Steam Boy rulezzz !) ?