Capricorne entame enfin son retour vers New-York. Hélas pour lui, le destin a décidé que la traversé en bateau ne serait pas aussi simple que prévue. Capricorne se voit ainsi embarquer dans une vengeance qui n’est pas la sienne…
Andreas nous livre déjà le 14e tome de cette série entamée il y a seulement 12 ans. Il s’agit en réalité d’un tome de transition, car bien qu’officiellement il s’agisse de clôturer le troisième cycle de la série, il s’évertue surtout à poser les bases du cycle suivant.
Andréas continue d’y brosser une ambiance pesante très Lovecraftienne – sa première BD publiée au début des années 80 était d’ailleurs une adaptation du maitre de Providence. Son trait, à base de hachures, est à la fois sombre tout en restant lisible. C’est dans d’ailleurs dans son encrage que ses influences américaines, Bernie Wrightson en particulier, sont le plus palpables.
L’ambiance est cependant tout ce qui reste à un tome qui manque sinon cruellement d’enjeux, la faute à cet objectif de transition. Le rythme est perturbé par de longues scènes explicatives, autant de circonvolutions cassant la narration et donnant l’étrange impression que le scénariste se repose.
Les lecteurs de longue date de la série apprécieront cependant de voir relier ici plusieurs éléments égrenés dans les précédents tomes pour former une trame scénaristique complexe. Celle-ci mérite clairement l’investissement, quand bien même ce tome 14 ne peut guère être jugé indépendamment.