Nous vous avions annoncé sa sortie, nous l’avons dévoré, voici enfin la chronique :
Black Rain débute de manière très sombre : des illustrations en noir et blanc, très sombres, une créature étrange et deux adolescents en fuite dans une ville étrange. Ils tentent de quitter l’Inside, d’échapper aux caméras de surveillance d’un certain Grüber et rejoindre ce qu’ils appellent la Zone Aveugle, un endroit sûr où ils rejoignent leur atelier où ils préparent un Manga. Adam et Vince deux adolescents amis, très proches, anticipant les réactions de l’un et de l’autre filent dans la nuit noire, menaçante.
Pourtant à peine arrivés dans leur refuge, Adam entend des hurlements, bientôt confirmés par Vince. Il décident d’intervenir et vont découvrir une jeune adolescente aux prises avec un tueur fou.
Leur course poursuite est haletante et nous entraine à cent à l’heure, mélange de situations étranges : des lieux morts, genre ville ou usine abandonnées et maîtrise de la technologie. Puis Adam se réveille, au Centre dans lequel il vit en permanence avec Vince son ami et d’autres jeunes gens tous plus ou moins atteints par la vie, un lieu sensé protéger des adolescents schizophrènes comme lui. Mais ce Centre est particulier, dirigé par le Docteur Grüber il est destiné effectivement à soigner et aider, protéger les jeunes malades mais aussi à expérimenter l’Inside.
L’Inside est un monde virtuel dans lequel on immerge les patients, un univers qui se modifie au fur et à mesure des sensations des sujets et de la volonté du thérapeute.
Inutile de vous en dire plus sans déflorer la course poursuite à laquelle Adam et ses amis vont être confrontés dans ces deux premières parties : L’inside et The lost Room.
Une écriture nerveuse, fluide, agréable, très visuelle, des situations qui s’enchaînent dans un univers à la Matrix dans lequel on a du mal à faire la part des choses entre le réel et le virtuel. Un univers, l’Inside, particulièrement bien rendu, plus vrai que nature, et des ados attachants qu’on suit la boule au ventre, accroché au livre. Parce qu’il faut bien le dire, une fois entré dans ce roman, vous aurez bien du mal à le lâcher (en fait c’est impossible). Le rythme du récit, l’écriture, l’histoire et ses méandres dont on devine progressivement qu’elles sont bien plus complexes qu’il le semble, cachant des blessures et des histoires personnelles terribles. Un premier tome particulièrement réussi. Vivement la suite !