Leçons de vie et périls mortels continuent de s’égrener pour Bianca, désormais privée de la sagesse bourrue de son vieux maître, le forgeron Thonir. Mais depuis la fin du premier tome, la jeune fille peut compter sur un nouvel appui, le « Birdking », géant silencieux, spectre, l’esprit du roi de la Colline des plumes. Armés de l’épée d’Aduren, les aventuriers se dirigent vers Atlas, contrée légendaire, comme un pays de cocagne où, dit-on, la paix règne mais où personne ne peut aller…
Une quête impossible et, chemin faisant, de nombreux ennemis mais aussi de nouveaux alliés dont l’aide sera décisive pour franchir les obstacles… Voilà la promesse tacite de toute épopée, et elle est largement tenue par les artistes à l’œuvre, Crom et Daniel Freedman. On découvre au fil des pages moult occasions de se réjouir. L’humour est toujours un ingrédient indispensable, il est dosé pour ne jamais désamorcer l’intensité des situations les plus riches en émotions. Et si le vieux Thonir a rejoint ses ancêtres, d’autres personnages viennent édifier Bianca — et, par la même occasion, les lecteurs — en distillant pensées et aphorismes. Tout est d’une intelligence remarquable, et des images fortes perdurent dans l’esprit bien après la lecture, telle celle, parmi plein d’autres, de ce monarque défunt, squelette portant couronne et pour l’éternité installé sur un trône poussiéreux dont plus personne ne se souvient. Un résumé saisissant de la vanité du pouvoir, qu’on aimerait montrer à tous les tyrans de la Terre. Mais les dictateurs lisent-ils des bandes dessinées ?
En librairie le 4 septembre 2024.