Rosalinda Fitzroy se réveille après un long sommeil… de 62 ans! C’est Bren qui, d’un baiser, tel le Prince Charmant, la ramène à la vie. Endormie artificiellement dans un tube de stase, elle n’a rien vécu des terribles évènements qu’a connu la Terre durant toutes ces années. Des épidémies ont décimé les trois quarts de la population mondiale. Ses parents sont morts pendants ces Années Sombres, ainsi que son premier amour, Xavier. Désormais, Rosalinda se retrouve dans un monde totalement inconnu où elle est considérée comme un monstre mais aussi comme une menace. En effet, elle est la seule héritière d’un véritable empire interplanétaire, UniCorp, qui régit la Terre et même l’univers tout entier. C’est certainement pour cela que quelqu’un s’obstine à la suivre…

Belle de Glace est, comme vous l’aurez deviné, une réécriture du célèbre conte La belle au bois dormant, mais pas seulement, autrement le livre tomberait vite dans l’oubli. Belle de Glace est avant tout un roman dystopique. L’histoire se déroule en 2087. Le monde est complètement différent de celui de 2012 et l’on apprend progressivement la cause d’un tel changement. C’est la surpopulation qui a entraîné des problèmes sanitaires, des problèmes d’alimentation aussi et des complications avec les OGM. En ce sens, le roman propose une réflexion intéressante. La science et ses dérives est aussi un thème central du roman et le personnage d’Otto en démontre bien les dangers. Humanoïde aux capacités extraordinaires, il représente un personnage attachant mais forcément gênant. En dehors de ces aspects, Belle de Glace est un roman avec une trame narrative classique caractérisée par une alternance entre moment présent et flash-backs.  Le personnage de Rosalinda est peu convaincant même s’il évolue tout au long du roman. Au final, les personnages manquent de profondeur.

Belle de Glace est un roman intéressant mais il manque d’originalité. S’il éveille notre curiosité, c’est surtout parce qu’il propose des réflexions scientifiques et une vision de la société du futur assez captivantes. Malheureusement, Anna Sheehan développe peu cet aspect là et n’arrive finalement pas à nous faire oublier le côté larmoyant et formaté de son histoire.