Alcatraz Smedry. Voici notre jeune héros, au prénom bien particulier, pour ne pas dire ridicule. Il est orphelin et Joan et Roy sont le vingt-septième couple (rien que ça) à lui offrir un foyer. Le jour de ses treize ans, Alcatraz reçoit un colis totalement inattendu : à l’intérieur se trouve un sac de sable… Puis, tout s’enchaine très vite, Alcatraz met le feu à la cuisine de ses parents adoptifs, un prétendu assistant social le menace d’un pistolet, et un vieillard débarque en clamant qu’il est son grand-père. Le voilà embarqué pour une aventure détonante ! La première particularité de ce récit est l’intervention de l’auteur, Brandon Sanderson, ou Alcatraz, comme vous voulez, qui se fait un malin plaisir de torturer son lecteur à chaque début de chapitre. Des apostrophes hilarantes, et un second degré qui ne fait pas de mal : « Il est tard et je ferais mieux d’aller me coucher plutôt que d’écrire ce bouquin ». Dans ce livre, les chevaliers sont des filles, les dinosaures existent encore, et mieux, parlent, ont la classe anglaise et ne dévorent pas les êtres humains. Les héros, eux, ont des talents bien à eux : être en retard, trébucher ou bien casser tout ce qui leur tombe entre les mains. Perle d’inventivité, Alcatraz contre les infâmes bibliothécaires n’est que le premier d’une tétralogie, à dévorer d’urgence, pour arrêter de se prendre au sérieux et respirer l’air frais d’un récit drôle, bien construit et sans prétention.