La bande-annonce d’After Earth m’a laissé espérer un bon film de science-fiction, la présence de Will Smith en tête d’affiche étant de plus rarement synonyme de ratage en la matière (Independence Day, Men in Black, Je suis une Légende). Le voir au côté de son fils Jaden, avec lequel il avait déjà tourné et fait couler quelques larmes dans A la recherche du Bonheur, laissait aussi présager de bonnes choses.
La trame du film est assez new age et orientée sur la planète Terre, comment nous la détruisons à petit feu. Dans ce futur, Cypher (Will Smith) et Kitai (Jaden Smith) se retrouvent échoué sur la Terre, qui a été abandonnée par l’humanité il y a de cela 1000 ans. Le père étant blessé, c’est Kitai qui va devoir affronter les dangers de ce monde hostile pour les sortir de là. Ce sera là l’occasion pour cette petite famille de renforcer leurs liens et de se faire mutuellement confiance pour la première fois.
Le thème écolo fait furieusement penser à Avatar et son côté moralisateur. Le film est signé par M. Night Shyamalan, un réalisateur qui nous a proposé parfois des œuvres de haute volée (Sixième sens) mais aussi des navets (Phénomènes). Malheureusement, et contrairement à ce que pouvait laisser espérer la bande annonce, Shyamalan ne livre pas avec After Earth un film mystérieux et intriguant comme il en a le secret. Le récit s’avère avant tout basé sur la relation père-fils qui unit les deux protagonistes. Et comme son personnage Kitai, Jaden Smith a encore quelques progrès à faire en pratique pour parvenir aux performances rendues par son père dans ses anciens films. Ce dernier n’est d’ailleurs pas non plus à son meilleur niveau, voulant créer avec peu de dialogue un personnage avec une réelle profondeur. Le résultat n’est pas mauvais, mais tout le monde ne peut pas réaliser les mêmes performances qu’un certain Ryan Gosling dans Drive.
Le deuxième thème du film fait un peu penser à la locution d’Horace, « Carpe Diem », ou profiter du moment présent. Comme on l’entend à plusieurs reprises, il ne faut pas céder à la peur. Toutefois, force est de constater que le film lui-même n’effraie guère et ne crée pas beaucoup de tension.
Malgré cela, tout n’est pas noir dans After Earth. Shyamalan oblige, vous aurez droit à des images somptueuses et des décors qui laissent bouche bée. Les effets spéciaux sont plutôt réussis, avec un bestiaire original. Le film est ainsi à voir au moins pour son visuel et pour ceux à qui les films à message un brin moralisateurs ne donnent pas encore de boutons.