Tatiana Rull est la fille de Samuel T. Rull, auteur célèbre pour ses écrits sur l’Avant-Monde. Elle est journaliste et pragmatique. Elle ne croit absolument pas que le monde soit si ancien que cela et que quelques héros à la longévité démesurée subsistent, témoins des temps passés. Oui mais voilà que l’un d’entre eux lui adresse une lettre l’invitant à le rencontrer sur une planète paradisiaque au terme d’une croisière de luxe. L’occasion pour elle de démontrer que l’Avant-Monde n’est qu’une mystification… du moins le croit-elle.
 
Parti, selon l’auteur lui-même, d’un délire entre amis à la bibliothèque municipale du Havre, force est d’avouer que l’Avant-Monde est devenu un bien sympathique roman. Certes, la fin est légèrement abracadabrante et déçoit un peu, mais le plaisir de lecture est bien là. Des extraits d’ouvrages de S.T. Rull émaillent le récit et semblent être les échos du Guide galactique. A noter, que Colin Marchika assume avec une grande honnêteté ses références, ce qui finit presque par devenir agaçant. Pourtant on sent tout le plaisir que l’auteur a pris à écrire ce roman, plaisir qui est pour le moins communicatif !
 
Dans ce joyeux délire, certains aspects auraient mérité d’être un peu plus poussés mais, si on en croit la post face, l’auteur a matière à le faire. Pour ceux qui, comme moi, regrettent la disparition de Douglass Adams, la lecture d’un nouvel opus de l’Avant-Monde serait la bienvenue !