Grâce aux formidables progrès de la science, le célèbre poète Robert gu a pu être guéri de la maladie d’Alzheimer et de quantité d’autres affections qui le réduisaient à l’état d’un quasi légume. Ayant retrouvé une allure de jeune homme, il doit cohabiter avec sa belle-fille et son fils, tous deux militaires de haut-rang et impliqués dans les services secrets. Avec sa petite fille, il découvre un nouveau monde de technologie et de dématérialisation qui permet, par exemple, de texturer le réel pour lui surimposer le virtuel. Et ce nouveau monde est si différent que Robert, comme tous les miraculés de son genre, doit retourner à l’école.
Mis dans cette position qu’il considère comme dégradante, Robert ne peut s’imaginer que le mystérieux individu qui va l’approcher via le réseau informatique puisse avoir un quelconque lien avec la plus grande conspiration terroriste alors en cours ; un projet qui, s’il arrivait à terme, pourrait priver toute la planète de son libre arbitre.
 
 
Vernor Vinge, habitué des intrigues complexes, ne dément pas sa réputation et tisse une superbe toile avec Rainbows end. Très fin dans son approche, très intelligent dans son propos, il se montre en plus particulièrement sensible lorsqu’il aborde les relations entre les membres de la famille Gu. Par ailleurs, bien que reconnu depuis de nombreuses années, Vernor Vinge montre qu’il est loin d’être dépassé et nous propose un futur proche tout à fait probable tout en étant à la pointe de l’Imaginaire. Il innove de surcroît en introduisant des balises de code informatique dans son texte afin de symboliser les différents niveaux de communication qu’entretiennent les personnages grâce à leurs accessoires techniques.
 
 
En résumé, Rainbows end a toute les qualités pour être un des grands moments de l’Imaginaire. Il ne s’agit pas d’une grande fresque épique, ni d’un thriller, mais tous les amateurs de SF (et pas seulement) devraient s’y plongerpour avori un aperçu de quoi l’avenir sera fait. Un livre définitivement à recommander chaudement.