Elle s’appelle Marie-Aude Brosse et elle est totalement accro à sa console, jusqu’au moment où ses parents reprennent un brin brutalement la situation en main… Intelligent, malin et très très drôle ❤️❤️❤️❤️❤️
Elle est exceptionnelle cette collection : par les histoires qu’elle propose, la qualité de l’écriture et les illustrations. Et cette jaquette qui se déploie en poster à chaque fois : c’est juste génial. Bravo.
Imaginez la scène : un enfant en train de jouer sur sa console. Il est arrivé au dernier niveau et il a réussi à détruire et terrasser toutes les créatures qu’il a rencontré et alors qu’il allait saisir la clef et la mettre dans la serrure pour gagner définitivement , papa débarque, soulève le drap, saisit la console et la balance par terre de rage… un ange passe, le temps s’est arrêté. Mais la tempête n’est pas terminé parce que papa cette fois-ci n’en peut plus, il est trois heures du matin et lorsque Gabriel proteste à l’annonce de la fin des consoles dans cette maison, il passe dans sa chambre ouvre la fenêtre et la balance. La suite est dingo : la console a fini sur le pare-brise de la voiture de police qui patrouillait dans le quartier, imaginez comme ils ont apprécié.
Le reste de la nuit risque fort de ne pas arranger votre avis sur la santé mentale de cette famille. Quand Marie-Aude sort de l’appartement en douce pour récupérer sa console c’est pour se retrouver avec les personnages de son jeu en vrai qui surgissent de nul part… enfin croit-elle.
Donc, une famille au bord de la crise de nerf ; l’objet du délit : les consoles de jeux ; des enfants qui ne dorment pas la nuit mais le jour à l’école ; des sensations étranges ; de la réalité augmentée ; Georges Pompidou et son musée d’art contemporain ; une héroïne qui peine de plus en plus à faire la différence entre rêves et réalité / le monde du jeu et le monde réel…
Une fois de plus ce roman est détonnant. Entre réel et folies de l’imagination, des enfants pris au piège des écrans qui peinent à entendre et à en sortir. C’est présenté de telle manière qu’on a un sourire version banane tout au long du roman. Les illustrations totalement folles de l’illustratrice renforcent l’ambiance avec des créatures ailées, des dragons étonnants et des adultes qui parfois prennent de drôles de formes. A dévorer . Illustrations © Seuil jeunesse. tous droits réservés. Merci