Quelle merveille que cet album. Emprunt d’une douceur rare, d’une très grand poésie, il nous entraîne à la découverte de la jeune Harriet qui si elle joue merveilleusement bien du violoncelle, n’aime pas le faire devant quelque public que ce soit. Cette volonté d’être seul et une imagination fertile, vont lui permettre de s’évader et de faire la connaissance de Madame la Lune pour qui au final elle acceptera de jouer. Tout fonctionne dans cet album la typographie et la mise en page sont à l’unisson de cet texte fort et fragile à la fois et les illustrations sont d’une rare sensibilité. Les traits de crayons partagent les pages avec des couleurs pastels qui n’apportent aucune mièvrerie bien au contraire. Peu à peu on plonge dans l’univers créé par Harriet et on ne sait plus très bien où est la réalité. Mais cela n’a aucune importance parce qu’on aime son dialogue avec la lune, ce qu’il en découle et l’histoire merveilleuse qu’il nous raconte.
C’est beau, c’est chaud, cela coule dans les veines comme un délicieux charme envoutant ! Magique !