Le premier chapitre est particulièrement bien rythmé et surprenant et nous fait entrer dans ce premier tome d’une saga un peu folle, emplie de musique et de personnages attachants et généreux. Pas banal de commencer une histoire avec une piano à queue qui s’écrase dans la rue quelques mètres plus bas.
Les héros sont oncle Andreï (russe, pianiste autodidacte de génie) ; tante Mary (lady anglaise , trompettiste qui a pris la poudre d’escampette pour éviter un mariage arrangé) ; oncle Lucien (batteur, mais surtout blessé de la Première Guerre mondiale qui lui a enlevée un bras) ; Ethy et son fils John (américaine venue à Paris pour son patron faire réparer un piano avec son fils de 12 ans et jamais repartie) et enfin Raoul le patron du Quatrième-Round qui va les accueillir et leur permettre de respirer un peu.
Au départ, ceux qui semblent former une famille, mais qui n’ont en fait en commun qu’un destin qui les a réunis et leur a permis de partager ensemble leur talent pour la musique. Très vite le petit café devient un lieu où il faut absolument aller entendre des musiciens absolument fous et merveilleux. D’ailleurs ils aiment partager ceux là et vont créer une école de musique, avoir de plus en plus de succès et ce qui nous ramène au piano à queue du départ. Car très vite les musiciens en se rendant chez les parents riches de leurs jeunes élèves, découvrent parfois qu’un instrument merveilleux, dort dans une vitrine et très vite l’idée leur vient de les substituer à d’autres à la sonorité de casserole pour en faire bénéficier leurs jeunes élèves pauvres et doués.
Ainsi nait le Club des voleurs de pianos autrement appelé CAP : club des amateurs de pianos.
Ainsi au fil des chapitres on suit leurs aventures, on fait connaissance d’un journaliste talentueux, Alfred Lourdes , d’un commissaire colérique et coriace, le commissaire Bachelet et d’autres personnages étonnants qui vont croiser leur route comme un certain monsieur Eiffel.
Et puis un jour, le 18 avril 1920, débarquent à Paris, des morceaux de leur ancienne vie : un patron furieux de ne jamais avoir vu revenir son piano ; un lord anglais éconduit ; et une vieille russe dangereuse.
Les choses se corsent donc encore pour nous nos amis qui vont devoir trouver une solution pour échapper aux dangers multiples qui rôdent et aux ennuis dans lesquels ils se sont fourrés jusqu’au cou.
Il est sympathique ce roman, même si parfois au départ un peu brouillon (mais il faut bien poser l’histoire) et ses héros qui aiment la vie, qui cherchent à échapper à leur destinée par toujours très rose, même s’ils choisissent es moyens pas très catholiques parfois pour s’en sortir sont particulièrement attachant et gagnent en épaisseur au fil des pages. Un brin de folie, beaucoup d’imagination et nous voilà sur les toits de Paris en train de courir comme des fous, le sourire aux lèvres, pleins d’entrain en attendant la suite (vite, vite, vite)
A dévorer sans tarder.