Alors que je vis à quelques kilomètres de Gerardmer, je devrais m’intéresser à son Festival en cours. Alors que je dois me pencher sur l’énigmatique thriller coréen, je ne lui consacre pas de temps. En fait, j’ai une affection pour le thriller scandinave et ne peux passer sous silence l’énorme claque que j’ai reçue et avec laquelle j’ai terminé cette funeste année 2020.
Søren Sveistrup est scénariste et nous le connaissons pour être l’auteur de The Killing qui a rencontré un énorme succès télévisé. Octobre est son premier roman et il ne dément pas son talent. Autour du mois d’octobre, celui-ci et un plus ancien, toute l’histoire est construite. Un prologue éprouvant nous immerge sans crier gare dans l’ambiance glauque de ce superbe thriller.
« Début octobre, dans la banlieue de Copenhague, la police découvre le cadavre d’une femme amputée d’une main. À côté du corps, un petit bonhomme fabriqué à partir de marrons et d’allumettes. Chargés de l’enquête, la jeune inspectrice Naia Thulin et l’inspecteur Mark Hess découvrent vite que cette figurine est porteuse de mystérieuses empreintes : celles de la fille de Rosa Hartung, ministre des Affaires Sociales, enlevée un an plus tôt et présumée morte.
Thulin et Hess explorent toutes les pistes qui leur révèleraient un lien entre la disparition de la fille de la ministre et la victime à la main coupée. Lorsqu’une autre femme est tuée, selon le même mode opératoire, ils comprennent que le cauchemar ne fait que commencer… »
Mettant en parallèle le vie politique de Rosa Hartung après une année où elle à fait son deuil et reprend sa place au sein du gouvernement danois, les tensions entre les deux inspecteurs, Thulin l’inspectrice du cru et Hess, l’ex-inspecteur qui travaillait pour Interpol avant d’être sanctionné par sa hiérarchie, la construction d’un tueur et de son mode opération, ce thriller est unique et d’une force incroyable.
Le style de l’auteur, la progression du récit et de l’enquête avec des allers-retours dans le temps, nous permettent de vivre à fond cette histoire qui est un véritable page-turner. Point positif : la réhabilitation d’un homme est le fruit de cette vengeance froide, et nous savons que dorénavant, en plus des superbes séries qui sont nées dans son esprit, Søren Sveistrup va nous offrir d’autres thrillers haletants.