Une jeune fille perdue dans le brouillard d’un glacier qui sent, entend plus exactement venir vers elle, une étrange créature. Un serpent des glaces, qui en ferait bien son quatre heure, mais qui a aussi la particularité de connaître le passé, le présent et le futur. Elle s’appelle Arka et la petite, le serpent va l’apprendre à ses dépends est coriace. Une ville étonnante, protégée par un dôme, toute puissante en apparence, avec sept niveaux de vie entre lesquels circulent des tortues taxis : Hyperborée. Plus on monte bien évidemment plus l’air y est pur, plus on a de chances de rencontrer des mages plus ou moins puissants, plus ou moins dangereux. C’est l’un d’entre eux le jeun et brillant Lastyanax qui va nous guider dans ce monde en faisant échos à Arka qui bientôt le rejoindra. Dix-neuf ans, brillant, originaire d’un niveau inférieur et pourtant le voici bombardé ministre, dix jours après la mort de son mentor et de son accession au grade de mage avec une note jamais atteinte jusque là.
Mais quand on vient d’un autre milieu et qu’on doit affronter les monstres du Basileus et l’empereur lui même, rien n’est vraiment simple. D’autant qu’il va se voir affublé d’une apprentie pas bien douée, remuante et dérangeante, la jeune Arka qui a réussi à rejoindre Hyperborée…
Les deux héros se font écho de pages en pages principalement en cédant parfois la place à d’autres personnages. Leur destin et leurs aventures nous font découvrir un monde fou, étonnant, dangereux où les complots et le danger rôdent à chaque canal franchi ou presque, dans lequel les femmes n’accèdent pas au pouvoir et où parfois la vie est un combat de chaque instant. Un monde attachant avec des héros étonnants, des seconds rôles qui donnent encore plus de reps au récit et Eléonore Devillepoix nous embarque dans un univers foisonnante et étonnant. Ce roman est excellent ! Prenant dès les premières pages, il entraîne le lecteur dans un univers fou, avec une écriture à la fois légère et accrocheuse qui font qu’on a qu’une envie : lire sans s’arrêter jusqu’au bout. Une jolie réussite.