Lady Elza s’est retrouvée, suite à ses incartades amoureuses, sur les toits de Londres à essayer de fuir une rivale armée. Afin de mettre définitivement de côté cette aventure, elle se fait héberger quelques temps par son cousin à la campagne. C’est là qu’on lui indique une longue-vue au travers de laquelle elle aperçoit la tour d’une prison. Or ce bâtiment tout comme le village environnant est censé avoir disparu ce qui rend dès lors Lady Elza susceptible de rentrer dans l’Excentric Club, ce qui lui est proposé. Reste une petite épreuve: aller chercher la montre à gousset du poète maudit Bob Byron qui serait emprisonné dans la prison entraperçue. Entretemps et sur un plan plus prosaïque, le frère de la rivale amoureuse londonienne est à la recherche de notre héroïne pour lui faire subir un mauvais sort.

Le personnage principal est attachant et l’atmosphère british est bien aménagée, ce qui donne à cet album un ton bien plaisant. Jean Dufaux nous introduit des éléments de fantastique mais ce n’est que prétexte à voir évoluer son héroïne et à nous présenter un club bien spécial. Le trait de Philippe Wurm est très séduisant et convient parfaitement au milieu feutré dans lequel tout ce petit monde déambule. Décors et physionomies sont soignés. Et l’héroïne a un petit air qui la rend amusante, sans compter l’esprit dont elle fait preuve.